01 / ASSOCIATION L’APICULTEUR BUGISTE

Voici un petit bilan de notre saison 2020 :
La sortie d’hiver fut plutôt bonne. La récolte fut correcte. Les envolées lyriques au sujet d’une année exceptionnelle sont profondément irritantes. Entendre dire que ce fut de + 30 à + 50% par rapport à 2019, c’est oublier que 2019 fut médiocre, pour ne pas dire plus. Il faut que les apiculteurs apprennent à gérer leurs émotions.
Le confinement n’a pas eu d’impact prouvé.
L’acacia, le tilleul et compagnie se sont chevauchés.
Dans le Bugey, à la date du 15 juin, tout était fini ! Comment avoir des miels monofloraux, en quantité suffisante, sauf à faire des journées de 20h ?? Il y eut des arrêts de ponte fin juillet/début août. La reprise de ponte, pour beaucoup, fut fin août/mi-septembre.
Donc avoir de belles colonies à l’entrée de l’hiver a demandé surveillance et nourrissement. Je pense qu’il y a eu beaucoup de pertes de reines.
Aujourd’hui, nous comptons les pertes : le 30% minimum se confirme. Mais le 50 à 70% se profile :
– dans 90% des cas, les ruches sont vides : pas de cadavres, plus de réserve, plus de pain, et des pains de candi consommés à moitié.
D’où une question : le candi a été mis toute fin novembre ou début décembre. Il y avait donc encore des abeilles à cette époque dans les ruches. Qui a pillé (à cette époque, plus de frelon ni de guêpe) ? Quand ? Les ruches sont propres ?!?

Nous sommes submergés par le frelon (en Bugey sud, l’année dernière 3 nids, cette année une trentaine, j’attends les chiffres définitifs).
Remarques sur la lutte contre le frelon asiatique à laquelle nous avons participé activement avec le GDS :
– le frelon s’attaque aux grosses ruches et pas seulement aux faibles ;
– pas de frelons aperçus en vol stationnaire : soit ils pénètrent dans la ruche, soit, s’ils ne peuvent rentrer (porte d’entrée anti frelon), ils attendent sur la planche d’envol. Le stress est garanti !
– le frelon est présent très tôt le matin. Il arrive quand les abeilles commencent à sortir (vu des frelons à 07h30 devant des ruches) ;
– si comme on peut le lire, un frelon capture 70 abeilles par jour, il en faut beaucoup pour vider une ruche en 2 ou 3 jours comme nous l’avons constaté. Ok, quand le frelon est là, les guêpes ne sont pas loin.
Enfin une remarque très personnelle : en ruchette ou ruche, les essaims de l’année 2020 sont bien plus en forme que les ruches de 2 ans.
Les messages du SNA sont systématiquement transmis aux adhérents.

Cordialement,
Philippe TREILLE, Président

 

38 / L’ABEILLE DAUPHINOISE

La saison apicole se poursuit. Les formations « Initiation » pour débutants et des formations pour les plus expérimentés ont bien démarré. La visioconférence, en cette période particulière, est devenue un outil indispensable pour transmettre des contenus théoriques.

L’atelier « gaufrage de sa cire » connaît un grand succès ainsi que notre atelier « bricolage » qui permet à nos adhérents de construire leur propre piège à partir de grilles très sélectives pour le frelon asiatique, vendues dans notre coopérative d’achat.

Comme les années précédentes, nos adhérents ont pu se fournir en essaims auprès de nos fournisseurs. Notre choix s’est toujours orienté vers des fournisseurs locaux que nous suivons d’année en année. Réservation et livraison à l’Abeille.

 

Ce qui s’est passé en février, mars : – Avec un peu de décalage, notre concours des miels du Dauphiné a pu avoir lieu. Tous les résultats sur notre site.
– Le 6 mars, c’était notre Assemblée Générale en visioconférence : une matinée riche en informations et en questions/réponses.
– Des ruchers-écoles deviennent plus accueillants et pratiques : installation d’un chalet pour la section Nord-Isère, installation d’un nouveau rucher-école pour la section de Vienne, et mise en route prochaine d’une nouvelle section.

Toutes les infos sur notre site : www.abeille-dauphinoise.fr
ou passez nous voir : au 22 place Bernard Palissy, Z.I Champ Fila, 38320 Poisat, le mercredi après-midi ou le samedi matin.

 

50 / LA MANCHE APICOLE

Les 4 balances sont connectées à un boîtier fixé sur l’une des ruches équipées, il transmettra les données numériques. Pas de piles ou de batterie, tout fonctionne grâce à l’énergie solaire. Photo © Alain LESCLAVEC

Installation de balances connectées dans les ruchers-écoles 

De plus en plus d’apiculteurs s’équipent de balances « connectées » ou « automatiques » dans leur rucher. Ce sont des dispositifs de pesée qui renvoient des données numériques sur un serveur consultable à distance, selon une certaine périodicité (chaque heure par exemple).
Les intérêts sont nombreux :
– suivi d’une miellée en cours ;
– détection de l’essaimage (grâce à la variation de poids) ;
– contribution à l’analyse de la biologie d’une colonie (par exemple, diminution du poids durant l’hivernage) ;
– alerte transmise par SMS en cas de forte variation de poids (vol, malveillance…).
Après plusieurs contacts (dont certains infructueux) et après nous être documentés et renseignés, nous avons retenu un modèle proposé par la société CBK1 (Connected Bee Keeping) qui propose un module pouvant équiper 4 ruches pour un coût de 400€, utilisant le « signal » Sigfox2 (il faut que ce dernier soit présent dans le rucher pour ce modèle).
Les trois ruchers-écoles du département vont être équipés et, le samedi 13 février, nous avons installé ces balances à Saint-Lô (il faisait froid !).

Nous sommes impatients d’observer les premières variations de poids liées à l’activité des abeilles ! De même, nous publierons et commenterons ces données dans la rubrique mensuelle « Au fil des mois » du site internet.

Karl LEGEAY

1 https://www.connectedbeekeeping.fr
2 Sigfox est un opérateur de télécommunications français.

 

Décès de Michel Le BÉCHEC, ancien Président du GDS apicole de la Manche

Photo © Famille Le BÉCHEC

Venu de sa Bretagne natale pour enseigner à Villedieu-les-Poêles, Michel y a installé ses premières ruches il y a une cinquantaine d’années.
Son intérêt pour le monde des abeilles l’a passionné tout au long de sa vie, il a développé son activité apicole en y consacrant beaucoup de son temps ; celle-ci prenant parfois largement le dessus sur les loisirs que son activité d’enseignant aurait pu lui accorder.
Personnellement, lorsque je suis entré dans le monde apicole « manchois » au début des années 80, Michel était déjà très actif au sein du Groupement Sanitaire Apicole de la Manche
(GDSA) au côté du président M. LEDIEU. Il lui a succédé à la présidence en 1987, fonction qu’il a occupée jusqu’en 2010, date à laquelle il s’est retiré pour raisons de santé.

Michel a également présidé la Fédération Nationale qui regroupe les organisations sanitaires apicoles départementales de 2001 à 2007, il a oeuvré pour la défense de l’apiculture au niveau national en participant à de nombreuses réunions et congrès.
Tous ces engagements au service de l’apiculture lui ont valu la reconnaissance du ministère de l’Agriculture en l’honorant du titre de chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole.
Michel, aujourd’hui au moment où tu nous quittes, tous les apiculteurs te remercient pour tes engagements et tes actions en faveur du monde des abeilles.
Nous présentons nos sincères condoléances à son épouse, ses enfants et sa famille.

Bernard PONCET

 

91 / SYNDICAT DES APICULTEURS DU VAL D’ESSONNE

L’Assemblée Générale du Syndicat des Apiculteurs du Val d’Essonne (S.A.V.E 91) et l’Assemblée Générale du Groupement Départemental Sanitaire Apicole (G.D.S.A 91), se sont tenues en même temps et en distanciel, le samedi 27 février 2021.

À l’aide des logiciels Balotilo pour les votes, et Zoom pour la visioconférence, nous avons eu 48% des adhérents qui ont participé à ces Assemblées Générales un peu particulières à cause de la pandémie, ce qui dans ces circonstances est un résultat tout à fait honorable.

Les rapports moraux et financiers, ainsi que les postulants aux deux conseils d’administration ont été approuvés et élus à la majorité. Les membres du Bureau du SAVE, ainsi que le Président du GDSA, Mr Yves BAUDRON, ont répondu aux nombreuses questions posées par les adhérents.

Mme Odile FAGE, Docteur Vétérinaire référent du G.D.S.A 91, a fait un exposé très intéressant sur le rôle du TSA (Technicien Sanitaire Apicole) et sur les traitements phytosanitaires du varroa.

Nous remercions particulièrement Mme Cécile LAPIERRE, ainsi que Mr Olivier CANDOTTI-BESSON pour avoir organisé
ces Assemblées Générales.

Il ne manquait que le verre de l’amitié ; on le met de côté pour 2022.

Patrick POUPEAU, Vice-Président du SAVE