Crédit photo : Brunou Pascal

24- Le Rucher du Périgord

Le Rucher du Périgord a tenu son assemblée générale au complexe Gérard Philipe à Coulounieix-Chamiers le 8 mars 2020.
Le président, Daniel Dumonteuil, a présenté les invités et excusé Frank Alétru, président du SNA, retenu par son assemblée générale à Avignon.
Le procès verbal de l’assemblée générale du 10 mars 2019 a été approuvé. Daniel Dumonteuil a commenté le diaporama des activités du syndicat de l’année dernière : manifestations, formation au rucher-école, comité d’entraide. Monique Lafaurie ,
trésorière, a présenté le bilan financier, puis le président a lu la lettre des vérificateurs aux comptes. Il a demandé une minute de silence en mémoire de nos collègues disparus.
Bilan moral et bilan financier ont été approuvés à l’unanimité.
Les 7 candidats au conseil d’administration, 5 à renouveler et 2 à pourvoir, ont été élus avec 59 voix.
La revue sera éditée en couleur à partir de janvier 2021, l’abonnement à la revue du Rucher du Périgord augmentera de 4 € par an. Adopté à l’unanimité.
La parole aux invités :
M. Chabretou Roger, président du conservatoire de l’abeille noire du Limousin a évoqué ses travaux et sa formation à l’élevage de reines.
Mme Boissinot Sylvie, présidente du GDSA. Le plan sanitaire d’élevage a été renouvelé en juin pour 5 ans, 6 techniciens sanitaires apicoles sont formés pour vérifier l’état sanitaire
des ruches. Etre adhérent au GDSA permet d’obtenir des médicaments au meilleur prix, de disposer de conseils sanitaires pour les abeilles, de guider dans les démarches en cas de
mortalité, de participer à la lutte contre le frelon asiatique.
M. Négrier Jean-Jacques, animateur de la filière apicole, représentant la chambre d’agriculture, a exposé le problème d’alimentation des abeilles. Apidor a financé environ 1 500 ha de culture de plantes mellifères les années précédentes.
En 2019, les administrateurs ont choisi de participer au financement des arbres et arbustes à production apicole.
D’une part, ces derniers résisteront mieux aux changements climatiques avec un système racinaire profond, et d’autre part, ils seront en place pendant plusieurs années. Ces plans
proviennent d’un pépiniériste local.
M. Monbrial Jérémie, président de l’Abeille Corrézienne, a fait part des activités de son syndicat : foire au miel et fête de l’abeille, où beaucoup d’élèves ont manifesté un vif intérêt pour l’apiculture.
M.Bédé Bernard, botaniste et apiculteur nous a présenté les liens étroits entre les abeilles et les fleurs. Elles sont indissociables. La plante produit le nectar, le pollen, la propolis
et le miellat. L’abeille, par son action pollinisatrice, permet la reproduction de la plante. Le conférencier a évoqué la stratégie des fleurs pour attirer les abeilles, leurs formes et
leurs couleurs que l’abeille perçoit différemment de l’homme, puis la classification des plantes.
La réunion s’est prolongée autour du verre de l’amitié avec l’hydromel du Rucher, suivie du repas pris en commun à la Vieille Auberge à Coursac.
La secrétaire,
Marie-Rose Patriarca

55- syndicat apicole de la Meuse

Effectif en hausse…
L’assemblée générale du syndicat apicole de la Meuse (139 membres) s’est tenue à Void-Vacon le samedi 14 mars 2020.
Toutes les dispositions vis-à-vis du coronavirus avaient été prises et ont été respectées. La séance a débuté par un remerciement du Président Christian MANGEOT aux élus.
Ceux-ci ont pris le temps de témoigner de leurs actions en faveur des abeilles et de l’apiculture. Le rapport d’activité présenté par le secrétaire Alain GAUCHER et le rapport
financier énoncé par le trésorier Didier ODINOT ont été validés à l’unanimité. Quatre membres du conseil d’administration ont été élus ou réélus : Christian Mangeot – Alain Gaucher – Jean-Pierre Marchal – Jean-Michel Ringlé.
Pour l’avenir, de belles perspectives ont été explicitées par le Président ; il s’agit d’actions de formation pour les apiculteurs tant au niveau du développement du cheptel que du maintien du suivi sanitaire. Pour tous, des visites dans les écoles se poursuivront et deux journées ouvertes à tout public vont être programmées.
Le syndicat souhaite élargir son domaine d’intervention en acceptant les néophytes intéressés par le miel, les abeilles et la nature. Une revue traitant de ces sujets est maintenant disponible pour les adhérents. On y parle bien sûr d’abeilles mais également de coccinelles, de papillons, de gelée royale, de plantes, de floraisons ! Ces programmations font partie du rapport d’orientation qui a également été validé à l’unanimité.
Cette assemblée générale ouverte à tout public a été l’occasion de rappeler la réglementation à respecter en apiculture.
La matinée s’est terminée par une tombola gratuite pour tous.
Elle a permis d’offrir 13 beaux lots en rapport avec l’apiculture.

78– La Confrérie des Chevaliers du miel

Quelques mots sur la Confrérie des Chevaliers du miel : Jacky BOISSEAU qui est Président de l’Association Plaisir Village et animateur du rucher-école de Plaisir depuis plus de 30 ans, avait en tête depuis une bonne dizaine d’années, cette idée de création de Confrérie. C’est ainsi qu’en juin 2017, un petit groupe d’amis irréductibles, ont décidé de se lancer avec lui dans cette aventure. Il a fallu un an et demi pour concrétiser ce projet (création des statuts, du règlement intérieur, du serment, du diplôme, du costume, de la bannière,
de la médaille…).
La Confrérie a été officiellement créée le 24 mars 2019 lors du Quatrième Chapitre de la Confrérie Gastronomique de la Poule et du Pâté de Houdan. Suite à cela, Linda PIWOWARCZYK, intronisée “Grand Maistre”, a pu elle-même adouber sa consoeur et ses confrères le 17 juin 2019, lors de la cérémonie qui s’est déroulée dans la carrière des Capucins à Paris.
La Confrérie des Chevaliers du Miel 78 a pour buts et missions :
• de défendre l’abeille noire et son environnement,
• de promouvoir les miels d’Ile de France et les produits de la ruche
• de développer l’action sociale, culturelle et philosophique autour du thème de l’apiculture,
• et d’aller à la rencontre d’autres confréries et d’autres terroirs et ainsi avoir des liens d’amitiés, de convivialités et de partage avec tous ceux qui ont des aspirations identiques.
Pour ce faire, nous participons à quelques événements en Ile-de-France : Fête de l’environnement et de la nature à Coignières, Fête du Miel du Château de Plaisir, Salon de
l’Agriculture… Et nous nous joignons à quelques cérémonies de confréries régionales, telles que la Confrérie de la Grappe Yerroise ou la Confrérie du Sucre d’Orge des Religieuses de Moret-sur-Loing.

81– Syndicat Apicole Du Tarn

Portrait : Pascal RANICA, un apiculteur inventif !
Le hasard de l’acquisition d’un terrain de loisir, un peu à l’écart de la civilisation, m’a permis, il y a 14 ans, de faire la connaissance de notre voisin, Pascal Ranica. Sa
personnalité originale, son itinéraire d’autodidacte disponible aux rencontres, prêt aux découvertes, ouvert aux expériences, ses compétences en apiculture doublées d’une forme de sagesse en ont rapidement fait notre ami.
Encore adolescent, dans les années 70, alors qu’il aidait un ami à récolter le miel, il reçoit le “baptême” avec une cinglante attaque d’abeilles mécontentes. Loin de le décourager, cela a excité son intérêt pour les avettes !
La lecture de “La conduite du rucher” d’Édouard Bertrand , cet immense apiculteur suisse du XIXe siècle, a suscité une vocation qui déterminera sa vie. En effet, croisant et approfondissant les données de Carey sur “L’éducation des abeilles”, de Layens
“L’élevage des abeilles par les procédés modernes” et le “Petit cours d’apiculture” de Dadant, le professeur d’apiculture de Lausanne, Édouard Bertrand , par son ouvrage de
vulgarisation, a donné un essor fantastique à l’apiculture. Cette lecture a véritablement fécondé la vocation de notre ami.
À peine libéré du service militaire, en 1979, Pascal décide de créer son propre rucher. Habile manuellement, il confectionne 40 ruchettes Dadant et capture des essaims sauvages. Dès la première saison, il en attrape 12.
Déterminé et sportif, il n’hésite pas à gagner des endroits peu accessibles. Avec sa moto Honda 125, dotée d’une boule d’attelage, il tracte une remorque tout terrain.
Il utilise un attire-essaim et constate que de vieux cadres achetés à un apiculteur de la région, Camille Paradeau, sont particulièrement attractifs.
Cet apiculteur professionnel, qui a travaillé avec Frère Adam, est l’auteur d’un ouvrage paru en 1955 mais déjà d’une grande actualité : “La sélection et l’élevage des reines”. La rencontre des deux hommes est décisive: Monsieur Paradeau a reconnu un disciple dans le jeune autodidacte réceptif, dynamique et en symbiose avec la nature. De son côté, Pascal évoque souvent avec respect et admiration Monsieur Paradeau, son “Maître en Apiculture”, comme il aime à le nommer. Il cite notamment une de ses phrases favorites dont la justesse donne à réfléchir en ces temps de manipulation génétique où l’homme se croit le
maître de la création : “le biotype , dans son biotope !”.
Ces dernières années, l’effondrement des populations d’abeilles, la déperdition d’un certain nombre de ruchers, pour les causes multifactorielles que nous connaissons, et l’intuition que la disparition des abeilles entraîne une catastrophe humanitaire ont tellement alerté le monde apicole que la recherche des apiculteurs se porte sur la reconstitution du cheptel.
Ainsi, l’idée est venue à Pascal Ranica de mettre un cadre peuplé dans une ruchette vitrée et d’attendre tout en observant l’activité déployée par les abeilles : le développement des
cellules royales, la naissance des reines, leur ponte après fécondation…
Au moment de déplacer le cadre pondu pour l’introduire dans un nouveau support, une difficulté s’est présentée à Pascal. Le cadre ne pouvait pas être retiré verticalement. En effet, les abeilles “gonflent” leurs cellules de ponte au cours des 2 à 3 semaines de construction, et le cadre ne peut plus être extirpé sans dommage pour le couvain.
Que faire ?
Pourquoi ne pas créer une structure de type ruchette, mais à un seul cadre, avec un côté amovible pour pouvoir retirer le cadre horizontalement, une fois qu’il est bien pondu et riche en couvain ?
L’objectif de cette ruchette d’élevage à un seul cadre, dotée de chaque côté d’une paroi vitrée, est de pouvoir suivre l’évolution du couvain pour permettre à l’apiculteur d’intervenir au bon moment, en douceur, et d’ introduire ce cadre, au bout de 3 à 4 semaines, dans une ruchette d’attente à 5 ou 6 cadres.
Peu à peu, Pascal a perfectionné son idée initiale. Il a prévu, sur le dessus, un nourrisseur pour du glucose, du candi, ou même de l’eau, d’une capacité de 300 grammes, évitant ainsi aux abeilles de se noyer.
La structure imaginée, “mini-ruchette d’élevage”, pèse environ 8 kilos. Elle peut être isolée des deux côtés ainsi que sur le couvre-nourrisseur. Bien entendu, elle est en bois !
Dans sa lancée et pour reconstituer son propre cheptel qui a subi une perte dramatique de 50 % en 2018-2019, Pascal Ranica a construit lui-même et équipé une quarantaine de
ces ruchettes d’élevage. Il en a mis à la disposition du SAT RUCHER-ÉCOLE de Réalmont (Tarn), dont il est adhérent depuis ses débuts en apiculture, sous la houlette de Roland
Martinand .
Le président du SAT, Jean-Yves Delandhuy, ses confrères et consoeurs, les stagiaires, ont bien apprécié cet outil créé par Pascal Ranica pour faire face à la déperdition du cheptel.
D’ores et déjà, son invention s’avère fonctionnelle et donne de premiers résultats encourageants.
Cette méthode permet une manipulation beaucoup plus facile, grâce à la lisibilité qu’a l’apiculteur de l’évolution de la colonie sur un seul cadre. Elle évite les explorations multiples, permet aux débutants de visiter le nucleus sans gêner les abeilles et,
ce qui est le but, elle générera de nouvelles colonies…
Pour plus amples informations, on peut contacter Pascal Ranica, par l’intermédiaire du SAT Rucher-école de Réalmont (Tarn).
Site web : http://rucherecole81.wifeo.com
Elisabeth de Cabarrus