Bousculade
Ces deux derniers mois, les réunions se sont succédées sans pour autant apporter de grandes satisfactions à l’apiculture française.
Conseil d’Administration et Assemblée Générale de l’ITSAP : le S.N.A., adhérent, était présent. Tout part en direction des professionnels, dossiers
pliés d’avance. Il nous faut rester attentifs à ce qu’une mesure prise ou à prendre, des projets et des démarches ne soient pas là pour nous
marginaliser davantage.
Dossier SIRET et déclaration de ruches : l’administration reste ferme sur le principe actuel. Nous avons proposé une simplification de l’attribution
du NUMAGRIT et avons rappelé toutes les sollicitations dont les apiculteurs étaient l’objet à la suite de leur immatriculation.
Dossier Sanitaire : le nouveau système de gouvernance sanitaire se met en place ainsi que la plate-forme d’épidémio-surveillance.
Implantation des ruches en ville : de nombreux projets nous arrivent qu’il faut freiner car la sécurité se dilue et la distance
légale risque d’être rapidement remise en cause.
L’Assemblée Générale du S.N.A. se prépare avec une innovation, l’ouverture dès 11 h 15, après la partie statutaire, des conférences aux apiculteurs et au public. Et maintenant voyons où nous en sommes avec les promesses concernant les dossiers du frelon toujours classé en tant qu’espèce invasive et le problème qui s’accélère et risque de faire disparaître bon nombre d’apiculteurs : les OGM. Chacun, seul ou réuni à d’autres se mobilise avec les moyens dont il dispose mais aussi avec des moyens mutualisés. Le prochain Salon de l’Agriculture devrait en être un témoignage.
Revenons donc sur l’épineux problème des OGM Le Président de la République et sa Ministre de l’environnement avaient affirmé qu’ils maintenaient
leur opposition à leur culture. Une nouvelle clause de sauvegarde avant la prochaine saison de semis devrait voir le jour. Or nous savons déjà que certaines semences sont rendues chez le cultivateur. Nous savons aussi qu’avec le décret dont nous reproduisons une partie du texte dans ce numéro, la culture OGM
est dans les tuyaux. Alors pourquoi nous dire d’un côté que tout sera fait pour éviter et de l’autre prendre déjà des dispositions juridiques pour parer
à l’éventualité du rejet du moratoire ou de son annulation par une ordonnance en référé. Les consommateurs européens et français en particulier
rejettent majoritairement les transgéniques. Le consommateur souhaite une sécurité alimentaire, une qualité nutritive, une production liée en prenant soin du milieu de l’environnement et du bien-être animal par ailleurs, une agriculture et par voie de conséquence une apiculture qui génère de l’emploi et de la vie dans le milieu rural, tout le contraire de l’agriculture industrielle et transgénique. Les décisions communautaires adoptées pour imposer
la présence sans le dire de pollen OGM dans le miel ont bien sûr révolté tous les apiculteurs en particulier et déjà ceux où les OGM sévissent : les apiculteurs espagnols. Nous risquons de devenir les victimes d’un problème que nous n’avons pas créé et dont nous ne sommes pas responsables.
Les vrais responsables ne sont ni les apiculteurs, ni les agriculteurs, mais bien les semenciers qui sont en train de libérer un matériel biologique
de façon incontrôlée, mais aussi les administrations qui sont en train de le permettre sans aucun moyen de contrôle. En aucun cas, les pertes sur les
productions apicoles et agricoles et les contraintes ne doivent être à la charge des apiculteurs mais bien aux promoteurs de ces nouvelles cultures qui devront être prêts à assumer les indemnisations car ils seront demain les vrais responsables directs de tous ces dommages.
Le nouvel arrêté qui fixe les distances entre les cultures (3 km) réduira de façon drastique la superficie pour les colonies apicoles, réduira également
les possibilités de transhumance mais aussi les zones où les agriculteurs sur d’autres cultures pouvaient espérer une pollinisation de leurs champs
et de leur production. Cette pollinisation est un service environnemental que l’on ne doit pas dévoyer au profit d’intérêts privés ou industriels. L’abeille doit rester la partenaire de la biodiversité. Le respect du droit de ceux qui ne veulent pas produire avec des transgéniques doit pouvoir continuer de s’exercer d’autant qu’une grande quantité de consommateurs y sont favorables et restent demandeurs.
Y. VEDRENNE

988Bousculade

Ces deux derniers mois, les réunions se sont succédées sans pour autant apporter de grandes satisfactions à l’apiculture française. 
Conseil d’Administration et Assemblée Générale de l’ITSAP : le S.N.A., adhérent, était présent. Tout part en direction des professionnels, dossiers pliés d’avance. Il nous faut rester attentifs à ce qu’une mesure prise ou à prendre, des projets et des démarches ne soient pas là pour nous marginaliser davantage.
Dossier SIRET et déclaration de ruches : l’administration reste ferme sur le principe actuel. Nous avons proposé une simplification de l’attribution du NUMAGRIT et avons rappelé toutes les sollicitations dont les apiculteurs étaient l’objet à la suite de leur immatriculation.
Dossier Sanitaire : le nouveau système de gouvernance sanitaire se met en place ainsi que la plate-forme d’épidémio-surveillance. Implantation des ruches en ville : de nombreux projets nous arrivent qu’il faut freiner car la sécurité se dilue et la distance légale risque d’être rapidement remise en cause.
L’Assemblée Générale du S.N.A. se prépare avec une innovation, l’ouverture dès 11 h 15, après la partie statutaire, des conférences aux apiculteurs et au public. Et maintenant voyons où nous en sommes avec les promesses concernant les dossiers du frelon toujours classé en tant qu’espèce invasive et le problème qui s’accélère et risque de faire disparaître bon nombre d’apiculteurs : les OGM. Chacun, seul ou réuni à d’autres se mobilise avec les moyens dont il dispose mais aussi avec des moyens mutualisés. Le prochain Salon de l’Agriculture devrait en être un témoignage.
Revenons donc sur l’épineux problème des OGM Le Président de la République et sa Ministre de l’environnement avaient affirmé qu’ils maintenaient leur opposition à leur culture. Une nouvelle clause de sauvegarde avant la prochaine saison de semis devrait voir le jour. Or nous savons déjà que certaines semences sont rendues chez le cultivateur. Nous savons aussi qu’avec le décret dont nous reproduisons une partie du texte dans ce numéro, la culture OGM est dans les tuyaux. Alors pourquoi nous dire d’un côté que tout sera fait pour éviter et de l’autre prendre déjà des dispositions juridiques pour parer à l’éventualité du rejet du moratoire ou de son annulation par une ordonnance en référé. Les consommateurs européens et français en particulier rejettent majoritairement les transgéniques. Le consommateur souhaite une sécurité alimentaire, une qualité nutritive, une production liée en prenant soin du milieu de l’environnement et du bien-être animal par ailleurs, une agriculture et par voie de conséquence une apiculture qui génère de l’emploi et de la vie dans le milieu rural, tout le contraire de l’agriculture industrielle et transgénique. Les décisions communautaires adoptées pour imposer la présence sans le dire de pollen OGM dans le miel ont bien sûr révolté tous les apiculteurs en particulier et déjà ceux où les OGM sévissent : les apiculteurs espagnols. Nous risquons de devenir les victimes d’un problème que nous n’avons pas créé et dont nous ne sommes pas responsables. Les vrais responsables ne sont ni les apiculteurs, ni les agriculteurs, mais bien les semenciers qui sont en train de libérer un matériel biologique de façon incontrôlée, mais aussi les administrations qui sont en train de le permettre sans aucun moyen de contrôle. En aucun cas, les pertes sur les productions apicoles et agricoles et les contraintes ne doivent être à la charge des apiculteurs mais bien aux promoteurs de ces nouvelles cultures qui devront être prêts à assumer les indemnisations car ils seront demain les vrais responsables directs de tous ces dommages. 
Le nouvel arrêté qui fixe les distances entre les cultures (3 km) réduira de façon drastique la superficie pour les colonies apicoles, réduira également les possibilités de transhumance mais aussi les zones où les agriculteurs sur d’autres cultures pouvaient espérer une pollinisation de leurs champs et de leur production. Cette pollinisation est un service environnemental que l’on ne doit pas dévoyer au profit d’intérêts privés ou industriels. L’abeille doit rester la partenaire de la biodiversité. Le respect du droit de ceux qui ne veulent pas produire avec des transgéniques doit pouvoir continuer de s’exercer d’autant qu’une grande quantité de consommateurs y sont favorables et restent demandeurs.