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Après avoir connu un début d’été désastreux obligeant les apiculteurs à nourrir leurs ruches pour éviter de les perdre, juillet août ont un peu corrigé ces effets néfastes mais la récolte en a beaucoup souffert, les prix sont brusquement repartis à la hausse. Nous avons pu instruire un certain nombre de dossiers avec notamment des aides directes à tous les apiculteurs sans exceptions, des dossiers de calamité agricole mais aussi dans les cas extrêmes, comme dans ma région, des aides par le biais des assurances pour les catastrophes naturelles.
Mais ceci n’est qu’une goutte d’eau. Ce n’est pas non plus la demande conjointe des quatre associations syndicales nationales dont le S.N.A qui permettra une relance généralisée de l’activité apicole.
Le constat est permanent depuis environ une dizaine d’années, les importations ne cessent d’augmenter, le nombre de ruches diminue ainsi que le nombre d’apiculteurs, notamment les pluri-actifs. Enfi n, les jeunes installés rencontrent les pires diffi cultés et se découragent. Quelques mesures ont été prises par le Ministre de l’Agriculture et le Ministre de l’Environnement pour les OGM. Les moratoires en cours ne seront qu’un répit, au mieux de quelques années. Les dates de prise d’effet, notamment à propos du colza ont permis l’utilisation de semences traitées pour 2014.
Concernant les espèces invasives, dont le frelon asiatique, nous avions déjà attiré l’attention sur la possibilité qu’offrait la législation européenne de déroger pour une durée de plusieurs mois à l’interdiction de l’usage du dioxyde de soufre. L’autorisation temporaire qui vient d’être donnée ne résout malheureusement pas le problème. Dès l’origine, on savait que les abeilles paieraient un lourd tribu à cet insecte. Le report envisagé des charges sociales pour une certaine catégorie d’apiculteurs ne concernera à cause de multiples contraintes que peu d’entre eux et de toutes les façons, report ne signifi e pas exemption. Une mesure similaire avait été annoncée lors du Comité apicole du 16 septembre avec la création d’un fonds d’allègement des charges pour la fi lière.
Voilà où nous en sommes au moment où le Ministère de l’Agriculture décide la mise en place d’un comité stratégique de l’apiculture, c’était le 1er octobre. Il n’y avait paraît-il que l’apiculture qui n’avait pas mis en place ce comité où l’administration est dominante et qui doit se réunir dans les semaines à venir. Compte tenu de ses objectifs, il apparaît qu’il se substituera progressivement au comité apicole auquel nous participons et que dans un délai plus ou moins long, il gèrera tous les problèmes avec le concours de l’Institut Technique et la mise à l’écart des structures associatives ou syndicales. C’est ce que j’ai ressenti lors de cette grand messe à laquelle participait une soixantaine de personnes. A l’occasion de diverses présentations et de l’expression de certains participants, il est indéniable que l’apiculture de type familiale, modestement pluri-active ou quelquefois plus importante, sera la grande victime de tout ce qui se prépare. Dans cette perspective, j’ai deviné le rôle confi rmé de l’Institut Technique auquel nous ne sommes pas opposés, mais pas comme elle fonctionne avec la prédominance des ADA dans les régions et pas n’importe lesquelles. Certaines de nos ADA créées à l’origine ne sont toujours pas reconnues ; mieux, il se met en place des structures identiques. Je croyais naïvement que l’objectif commun devait être la lutte contre la disparition des abeilles et l’augmentation effective de la production de miel dont les cours sont extrêmement favorables, je me faisais des illusions.
Nous étions présents à APIMONDIA, rendez-vous en novembre