Les inquiétudes de demain

Cette fin d’année reste plombée par un nombreimpressionnant de réunions rapprochées qui n’apportent pas grand chose à notre futur pourtant incertain. Vouloir se prolonger à l’horizon 2025 par une réflexion commune nécessaire n’est pas la première urgence. Par contre, la révision de l’arrêté mention « Abeilles » pour la mise sur le marché de produits phytosanitaires nous paraît une nécessité dans la mesure où elle s’impose non seulement pour les insecticides et acaricides mais pourtoutes les familles de pesticides à usage agricole, tous les fongicides, herbicides et régulateurs de croissance. Encore faudrait-il que ces produits anti-parasitaires puissent être appliqués non pas suivant un horaire diurne défini mais bien plutôt sur des horaires tardifs et pourquoi pas nuitamment.
C’est le sens de la démarche entreprise auprès de nos ministères de tutelle par le SNA.

Concernant ces risques encourus par les pollinisateursen général et les abeilles en particulier, l’amélioration des méthodes d’évaluation devient une nécessité d’autant que la commission d’experts et de scientifiques de l’EFSA reste apparemment réservée sur la pertinence des tests d’évaluation.
Dès 2006, avait débuté une rédaction de nouvelles méthodologies, de tests complémentaires. Certaines de ces méthodologies ont déjà été publiées.
Actuellement, pour que le dernier test propre au contrôle du « Retour de la butineuse à sa ruche » soit validé et reconnu par l’Europe, une série de tests interlaboratoires doit être faite. Nous avons appris avec stupeur le 21 novembre que l’Etat n’envisageait de financer cette opération.
L’attribution de fonds nécessaires à la réalisation de ces travaux doit rester une priorité pour les apiculteurs.

Dans un autre domaine, celui de la qualité, il traîne dans les cartons l’idée de mettre en place une appellation « Miel de France ».
Concernant les signes de qualité,nous avons consacré quatre pages émanant du ministère de l’Agriculture qui rappelle ce qui existe.
Pourquoi une appellation « Miel de France », si ce n’est pour obliger les apiculteurs désirant utiliser celleci à verser une redevance et les obliger à étiqueter leur miel ainsi. Une manière déguisée de renoncer officiellement à la taxe volontaire obligatoire que nous avons connue et qui alimentait Intermiel à l’époque et recréer indirectement une source de revenus pour une interprofession en embuscade qui ne dit pas son nom.
Sur cette éventualité tant au Comité Apicole que par ailleurs, il ne saurait être question de mettre à nouveau en coupe réglée tous les petits producteurs.
La tendance actuelle est une sorte de prise de pouvoird’une fraction des apiculteurs professionnels au détriment de la majorité.

Reste le problème du moratoire sur la culture du maïsOGM. Celui-ci prendra-t-il une tournure plus concrète et durable ?
Dans le Sud-Ouest, un document issu d’une coopérative demande aux agriculteurs de déclarer la surface cultivée avec des variétés transgéniques et de s’engager à être en mesure de tracer et d’isoler physiquement chaque type de production. Cette précaution oratoire prise par une coopérative mériterait que l’Etat prenne en charge quelques analyses pour s’assurer que le moratoire soit bel et bien respecté.
A toutes et à tous nous vous souhaitons heureuses et joyeuses fêtes.