Bousculades.

L’année 2013 a commencé par une multitude de réunions où chaque fois tant le S.N.A. que l’Abeille ont pu être représentés par au-moins deux personnes. Le premier souci a été la directive européenne qui a nécessité des allers-retours entre les partenaires pour aboutir à une lettre à la Commission que malheureusement tous les états membres n’ont pas signée. Un réexamen de cette directive et une nouvelle demande ont été envisagés lors de la réunion de Madrid où durant plusieurs jours les partenaires de l’organisation européenne des professionnels sont revenus à la charge. Le S.N.A. était présent. Au plan national, le Comité Apicole s’est réuni à plusieurs reprises avec de nouveaux partenaires du monde agricole et de la santé animale. C’est essentiellement le programme apicole européen qui a fait l’objet de discussions afin de mieux appréhender la protection du cheptel, l’organisation de la filière et de la production. Chaque syndicat a abordé les points prioritaires et non prioritaires. Au S.N.A. ce travail a fait l’objet d’une réunion interne pour affiner puis transmettre ces propositions. Sont apparus au cours des discussions de janvier, le financement des mielleries collectives, l’identification des ruches et en filigrane la création d’une interprofession dont on sait qu’elle a laissé de très mauvais souvenirs aux apiculteurs de base. L’identification précise et fiable des ruches devient nécessaire car elle conditionne les aides européennes. Nous invitons donc les apiculteurs à remplir notamment les formulaires du SIRET sans conséquence aucune pour eux puisque toutes les sollicitations par ailleurs dont ils seront l’objet ne méritent pas de réponse, sauf la MSA pour le nombre de ruches et les services fiscaux si l’exploitation dépasse les 10 ruches. Sur ce seuil, l’Administration est tolérante. A l’occasion de ces réunions du Comité Apicole qui feront l’objet d’un rapport détaillé lors de l’Assemblée Générale du 23 Février, il a été également rappelé que l’aide à l’installation reste liée à la limite d’âge fixée à 40 ans.
Entre temps, l’ITSAP a également travaillé et se dotera d’un nouveau Président à son assemblée générale de février. La représentation S.N.A. reste limitée à deux voix, comme nos collègues, c’est-àdire qu’il est pratiquement impossible de faire passer un message par vote au profit notamment des pluriactifs et professionnels qui se fédèrent chez nous. Au cours d’une réunion récente de la délégation S.N.A. avec le Cabinet du Ministre de l’Agriculture, il a été évoqué à nouveau le problème des OGM et des pesticides pour lesquels vous retrouverez quelques informations en pages intérieures. Nous avons surtout retenu qu’il faudrait que d’autres états membres aillent dans le même sens pour que des décisions soient prises et que ce ne soit pas une nation isolée qui fasse la démarche. Les chances de succès se trouvent amoindries. Nous en avons profité pour reposer le problème des élections aux Chambres d’Agriculture pour les apiculteurs assujettis aux cotisations de solidarité obligatoires, sans pour autant revendiquer le droit de siéger pour les pluri-actifs. Nous avons relancé le problème posé par le permis poids-lourd et ses nouvelles dispositions nécessaires aux transhumants, nous avons enfin pu présenter notre projet sur le thème « comment renforcer la protection internationale des abeilles ? ». Nous avons développé l’idée que le droit international peut également garantir la protection de certaines pratiques apicoles, protection qui peut valoriser la profession elle-même et attirer l’attention du public sur les menaces qui pèsent sur l’abeille.
En pratique, la demande d’inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité doit être formulée par les autorités françaises elles-mêmes, les personnes privées ne sont pas autorisées. Tout au plus peuvent-elles encourager le gouvernement à formuler une telle demande auprès de l’UNESCO. Pour ce faire, il nous a été conseillé de nous rapprocher de deux autres états membres européens, démarche que nous avons déjà initiée et dont nous reparlerons le 23 février ainsi que dans les prochains mois. Il est évident que toutes nos actions ne sont pas médiatisées, par contre elles sont suffisamment construites. Elles sont en effet encadrées par des personnes compétentes, aussi bien dans le domaine de la recherche, du droit national et international, sans oublier l’apport de chacun des membres du Conseil d’Administration selon ses compétences. La marginalisation du S.N.A. au niveau national comme au niveau européen, entreprise de longue haleine reste de mise. Les relations supposées avancées avec tel ou tel organisme ou tel Ministère par nos adversaires, occasionnellement nos amis quand c’est nécessaire pour eux, n’est pas arrivée à son aboutissement et n’a que peu de chance d’y parvenir.