13/14

Toute l’équipe de l’Abeille de France, son secrétariat et sa gérante vous renouvellent leurs meilleurs voeux.
Toute l’équipe du S.N.A., son Conseil, le Secrétariat et son Président vous renouvellent leurs meilleurs souhaits
Tradition, espérance, voeux pieux …. plus simplement pensées sincères de toutes les personnes évoquées ci-dessus …
Et… pour nos abeilles des fleurs à butiner et des mortalités cessantes, ce sont des voeux simples et évidents, chargés d’espérance de tous les partenaires apicoles.
Mais le quotidien de 2013 nous a appris que notre lutte à tous avec des moyens divers et des orientations pas forcément concourantes n’est pas suffisante face à la sous-évaluation des risques liés aux pesticides. Cette non prise de conscience qui régnait dans le monde agricole est en train de se lever mais la logique productiviste initiée après la seconde guerre mondiale reste de mise. Les pratiques industrielles, agricoles et commerciales actuelles n’intègrent pas suffisamment la préoccupation de l’innocuité pour la santé et l’environnement du recours aux pesticides. C’est une analyse d’une Sénatrice dont le rapport dénonçait cette sous-évaluation. Nous y ajouterons que le suivi des produits après leur mise sur le marché n’est qu’imparfaitement assuré au regard de leurs impacts sanitaires réels et aucune garantie n’est offerte aux consommateurs sur les produits traités par les pesticides.
Il y a donc urgence à harmoniser les procédures d’AMM en prenant suffisamment en compte le problème « abeilles ». C’est une de nos préoccupations, mais il faudra qu’enfin l’Administration consente à réaliser aussi des tests sur les effets de synergie dans les mélanges pour assurer une évaluation complète des produits utilisés. On nous objectera que le plan éco-phyto nous y prépare puisqu’il vise à réduire de 50 % cette quantité de pesticides utilisés en France en 2018, c’est-à-dire demain, sauf que l’utilisation des pesticides depuis 2011 a augmenté sérieusement.
Quand voudra-t-on comprendre que les zones infectées des cultures sont les seules à être traitées ?
Quand pourra-t-on comprendre que mettre fin aux dérogations pour l’interdiction de l’épandage aérien est une nécessité ? Sur un chantier à plus long terme, réorienter l’agriculture apparaît comme une urgence, à partir du respect des principes de base de l’agronomie, la diversification des cultures, le maintien de la qualité des sols, l’agroforesterie, les rotations des cultures, les cultures bio.
A cela s’ajoute bien sûr la nécessité de renforcer la formation et la recherche, qu’elles soient au niveau de l’enseignement agricole, mais également à travers le financement pérenne de la formation certi phyto et le développement des travaux pratiques.
L’effort doit aussi porter sur la formation d’agronomes, d’entomologistes et de toxicologues afin de mieux évaluer les risques pour mieux les évacuer.
Certaines petites touches ont déjà été apportées à la réglementation actuelle mais elles ne sont pas significatives. Après 2013 année noire pour l’apiculture, 2014 sera-t-elle l’année de l’espérance. Restons optimistes en attendant le XXème Congrès National de l’Apiculture Française qui aura lieu à Colmar les 10, 11 et 12 octobre 2014.
Nous aurons aussi pour terminer une pensée pour toute l’équipe d’impression de l’ex-SAJIC à Angoulême. Nous allions fêter nos 50 ans de présence en tant que clients dans cette imprimerie, un record de fidélité. L’environnement économique fait qu’à partir de février de nombreux salariés qui assuraient l’édition, l’expédition et le suivi de votre journal se retrouveront sans outil de travail.
Souhaitons leur plus particulièrement une brusque évolution favorable de la situation dans laquelle ils se trouvent malgré eux aujourd’hui. Le rouleau compresseur économique est une fois de plus passé par là.