Divers ….. et d’Eté

Suite à la réponse qui nous avait été faite à notre courrierdu 04 février concernant les S.I.E.(1), nous avons depuispris connaissance de la réponse écrite de la CommissionEuropéenne par rapport à l’utilisation des pesticides surce qu’ils nomment les E.F.A.(2)

A plusieurs occasions Bee Life dont nous sommesmembres ainsi que de nombreux syndicats européenset plusieurs associations ont attiré l’attention de lacommission sur l’incohérence de l’utilisation despesticides sur ces zones d’intérêt écologique.

Là où les rotations de culture courte sont pratiquées,il n’est pas possible d’utiliser des fertilisants et despesticides mais c’est aux états membres de prendre desmesures.

Sur les zones de cultures dérobées ou couverturesvertes, c’est encore aux états membres d’établir une listede mélanges de cultures pour maintenir la biodiversité,définir les périodes de semis ainsi que les conditionssupplémentaires sur les méthodes de productioncomme par exemple l’interdiction des pesticides. Dansce cas, l’intérêt des agriculteurs d’utiliser des pesticidesdans ces zones est limité.

Pour les aires de cultures fixatrices d’azote, il appartientà la France et pour elle de définir une liste de culturesne nécessitant pas l’utilisation intensive de pesticides etfertilisants.

Enfin, pour les jachères et les zones tampon, peuproductives au niveau agricole, les mesures envisagéesdans les autres cas ne s’imposent pas.

La commission écrit qu’une interdiction complète despesticides sur ces zones entraînerait des contrôlescomplexes et une source potentielle de risques.Plus concrètement, il y aura bien au niveau français 5 %de terres arables éventuellement S.I.E. mais finalementles faibles surfaces et la libéralisation de l’utilisation depesticides limitent l’intérêt apicole.

Autre source d’inquiétude, le plan Ecophyto 2018 dontl’ambition était une réduction de 50 % de l’usage despesticides sur dix ans, se porte mal. Les fluctuationsdes pesticides montrent une augmentation des volumesépandus chaque année. C’est peut-être ce qui a incité lePremier Ministre à confier depuis le 30 mai au Député deMeurthe et Moselle, la rédaction de la deuxième versionde ce plan. Elle devrait être soumise à la consultationdu public , validée par le Comité d’orientation et de suivid’ici fin 2014.

A notre humble avis, il serait bon que la France renonceà la monoculture du maïs, que les assolements soientdiversifiés et que l’on revienne sur l’interdiction despesticides sur les S.I.E. rendues obligatoires par la PAC.Autre nuage à l’horizon : l’usage qui sera fait de laconsultation du public du 11 juin au 02 juillet sur onzeprojets de décisions d’Autorisation de Mise sur le Marchéde produits phytopharmaceutiques. Selon les produits,il s’agit de projets de décisions de mise sur le marché,d’extension d’usage ou de reconnaissance d’usagemajeur.

Mais c’est également pour chaque substance, uneévaluation des risques pour l’homme, l’animal oul’environnement. Tout ceci n’est pas très rassurant.Côté miel maintenant, puisque juillet/août esttraditionnellement la période suivant laquelle lesapiculteurs trouvent dans la récolte la récompense detout le travail effectué depuis plusieurs mois au profitdes abeilles, de son environnement mais aussi à leurpropre profit.

Exceptées quelques miellées tardives dont nous auronsconnaissance dans quelques semaines, la récoltefrançaise aussi bien en qualité qu’en quantité restevariable et fluctuante d’une région à l’autre, voire dansun même département d’une région naturelle à uneautre.

Ce n’est donc pas encore cette année que nousinverserons la courbe de production.

Le Syndicat français du miel s’est donné un nouveauPrésident en la personne de M. Vincent MICHAUD. Nouslui souhaitons bonne chance et surtout qu’ensembleavec les treize entreprises adhérentes à ce syndicat,il soutienne effectivement et fermement l’ensembledes apiculteurs sans distinction d’importance del’exploitation, d’appartenance syndicale ou associativepour une meilleure promotion et un avantage certain ànotre production nationale.

Nous espérons avoir la visite à Colmar du nouveauPrésident, nous lui renouvellerons nos demandes.Pour ce Congrès de Colmar, nous vous avons remis lesdernières informations avec un ordre du jour légèrementmodifié quant aux conférences et qui devrait encoresubir quelques légères retouches.

Plus de 60 exposants nous ont fait confiance pour latenue de cette importante manifestation nationalequi a lieu tous les deux ans, à nous apiculteursde les remercier grandement au travers de notreparticipation.

(1) S.I.E : Surface d’Intérêt Ecologique
(2) E.F.A. : Ecological Focus Area (Zones d’Intérêt Ecologique)