Espérons, espérons …
Le XXIe Congrès National de l’Apiculture française se tiendra les 27, 28, 29 et 30 octobre à Clermont Ferrand. L’alternance est respectée, nos collègues de l’UNAF assistés du syndicat départemental sont à l’ouvrage. Il est indispensable de s’inscrire dès maintenant, tout est en fin de journal.
Nous aurons sans doute à évoquer l’interprofession, la nouvelle réglementation sanitaire, le calcul du forfait, nous en saurons plus avec le numéro de septembre.
En attendant… et malgré une procédure d’évitement manifeste, nous avons été reçus avec toutes les autres structures environnementales au Ministère de l’Ecologie essentiellement autour du thème des néonicotinoïdes. A propos de ceux-ci et après une troisième lecture de la loi sur la biodiversité, l’interdiction pour le 1er septembre 2018 a été prononcée mais l’introduction de possibles dérogations jusqu’en 2020 repousse à quatre ans l’interdiction totale. C’est ce que nous pouvons appeler comme d’autres « le développement durable de la pollution ». Entre temps, ce seront des milliers de colonies d’abeilles qui auront disparu. Ceci est néanmoins une petite avancée, même si, comme on le dit couramment, la patate chaude est pour les successeurs.
Bruxelles maintenant où la Commission s’est prononcée le 24 juin faute d’un accord entre les experts désignés par les états membres, pour le renouvellement du glyphosate, principe actif du célèbre Roundup mais aussi d’un grand nombre d’herbicides. Ce renouvellement de la licence et son extension courent jusqu’à la publication d’un nouvel avis scientifique au plus tard le 31/12/2017 ; sept pays se sont abstenus, la France et Malte ont voté contre (merci).
Les gouvernements nationaux et régionaux, la commission doivent commencer à préparer un plan de sortie dès que possible au grand dam du COPA COGECA, principal syndicat d’apiculture européen. Le S.N.A. comme d’autre d’ailleurs, a été exclu du groupe de travail de ce COPA COGECA voici quelques années.
D’autre nuage est à l’horizon : le débat sur la mutagenèse et son exclusion de la réglementation OGM. Nous sommes déjà intervenus au niveau de Monsieur le Président de la Commission Européenne. Celui-ci d’ailleurs nous a fait adresser une réponse que nous qualifierons de diplomatique. Le Conseil d’Etat se prononcera en septembre avec en première ligne de ce débat, les plantes résistantes aux herbicides obtenues par cette technique. Qui pourrait nous aider à finaliser ce dossier ?
Et l’apiculture dans tout cela, celle qui au nord de la Loire en particulier souffre d’un manque de récolte, d’une météo décourageante avec du jamais vu pour certains d’entre nous, le nourrissement en juin des jeunes colonies. Y aurait-il quelque part au niveau européen ou français une aide envisageable ? C’est un problème que nous avons posé à diverses administrations et pour lequel à ce jour, vacances obligent, la réponse n’est pas connue.
Mais tout n’est peut-être pas perdu car au moment où nous écrivons ces lignes, le beau temps tente de se faire une place…
Espérons, espérons …