ESSAIMAGE DANS LES RUCHERS COMME DANS LES MINISTÈRES

Un début de saison apicole hétérogène selon les régions

Après un début de printemps qui avait permis à nos colonies de se développer de façon très prometteuse sur l’ensemble de l’hexagone, une succession de conditions climatiques extrêmes : températures basses, gelées tardives (- châtaigniers gelées!), déficits pluviométriques ou orages détruisant la floraison des acacias, a anéanti les espoirs de belles récoltes de miel.

Cependant, certains secteurs géographiques moins touchés s’en sortent mieux. Malgré cela, le compte n’y est pas ; et il faudra que la deuxième partie de la campagne apicole soit particulièrement favorable pour permettre de compenser l’important déficit de récolte.

Côté développement des colonies, les niveaux de populations d’abeilles sont très corrects dans l’ensemble depuis le début de la saison – avec toutefois des épisodes d’essaimage dans certains secteurs. Les travaux d’élevage et de renouvellement du cheptel ont généralement pu être réalisés dans de bonnes conditions.

Bilan de la déclaration des ruches 2016 publié par le ministère de l’Agriculture

C’est avec un nombre d’apiculteurs en hausse de 10% par rapport à 2015 – soit 50 131 possesseurs de ruches, que se clôture le bilan de la déclaration du cheptel apicole français pour l’année 2016. Le nombre de ruches, quant à lui, s’élève à 1 322 139 unités – ruchettes et nucleïs compris : ce qui confirme la baisse du nombre de ruches de production… un bilan très éloigné de l’objectif des « trois millions de ruches » annoncé par Stéphane LE FOLL dans son Plan de développement durable de l’Apiculture (PDDA).

Stéphane LE FOLL achève son mandat de ministre sans avoir mis en oeuvre les solutions aux problèmes de la filière apicole

Dans son communiqué de presse du mois d’avril, relatif aux dernières mesures du Plan de Développement Durable de l’Apiculture, Stéphane LE FOLL persiste à éluder les problèmes majeurs auxquels nous sommes confrontés et à ignorer également les propositions de solutions concrètes présentées par les organisations apicoles. (Cf. Analyse en page 10)

Deux nouveaux ministres… de nouveaux espoirs ?

Les nominations de Nicolas HULOT à la Transition écologique et celle de Jacques MEZARD à l’Agriculture nous apporteront- t-elles de nouveaux espoirs ?

Le Grenelle de l’Alimentation annoncé par le Président de la République sera l’une des opportunités pour les apiculteurs de faire entendre leurs voix auprès des services de l’Etat et d’exiger la mise en oeuvre des mesures urgentes qui s’imposent en matière de sécurité sanitaire et environnementale.

Quand l’Etat ne respecte pas ses engagements financiers

Nous allons demander au ministre de l’Agriculture de soutenir le développement de l’apiculture.

Nous lui demanderons notamment de procéder au paiement immédiat des sommes dues aux apiculteurs engagés dans les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) qui leur ont été contractuellement promises et qu’ils attendent toujours pour les campagnes 2015 et 2016. Nous pourrions aussi envisager de réclamer à l’Etat des pénalités de retard… comme celui-ci le ferait sans hésiter dans le cas contraire.

Sans aucun doute, comme vous le constatez, l’ordre du jour de nos prochains rendez-vous avec les services de l’Etat s’annonce d’ores et déjà abondant !