RESISTANCE ET COHESION

L’activité apicole reste soutenue dans nos ruchers malgré le mauvais temps et c’est en cette période de pointe pour les travaux de tous les apiculteurs sans exception que l’administration a choisi de nous réunir à propos de l’interprofession : refus général de nombreux invités, attendons la suite ….

L’actualité apicole se décline de Bruxelles à Paris avec quelquefois des mesures que nous comprenons mal. Récemment la commission et les états membres ont donné un avis favorable à la levée des limites maximales de résidus pour le thiaclopride dans le miel jusqu’à 0,2 mg/kg. Cette mesure permettra aux abeilles et aux humains d’être exposés à des concentrations plus élevées de ce néonicotinoïde et pour l’abeille à des niveaux toxiques. La mesure favorise une réduction de la biodiversité et indirectement la productivité dans les zones agricoles, elle met en danger l’image des produits de l’apiculture : modification effectuée par les experts de la santé des plantes et non pas les experts des résidus alimentaires, vote rapide, aucune discussion préalable. La France et la Slovénie se sont abstenues.

Beelife, notre ONG européenne a fait paraître un communiqué dans la presse à ce sujet mais sans grand espoir.

Autre réponse donnée au nom de la commission et concernant l’indication obligatoire des pays d’origine. C’est une possibilité de faire figurer sur l’étiquette le ou les pays dans lesquels le miel a été récolté. Nous le savions tous déjà mais lors d’un plan de contrôle en 2015, quelle que soit l’origine des miels, beaucoup de défauts de conformité liés à la mention de l’origine géographique impossibles ou presque à détecter sont apparus. Ils concernaient essentiellement l’origine botanique (7 %), le frelatage par le sucre (6 %) ; le Centre de recherche de la Commission européenne effectue de nouvelles analyses mais nous n’aurons pas les résultats avant mi 2016 (bientôt ?). Beecome, le 4e congrès européen de l’apiculture tenait ses assises pratiquement aux mêmes dates que l’assemblée générale des apiculteurs professionnels. Le S.N.A. était bien sûr présent, comme il était présent le 15 mars dans le cadre du vote de l’amendement pour interdire les pesticides néonicotinoïdes. Cette interdiction a été obtenue par un vote d’une courte majorité mais le dossier revient devant les sénateurs. C’est pourquoi nous avons demandé à vos présidents départementaux de faire une lettre ou de rencontrer ces élus pour les convaincre de nous soutenir : une façon pour eux de faire oublier leur mauvais vote précédent.

– Du 30 mai au 05 juin, la semaine du développement durable devrait accaparer les syndicats départementaux. Nous attendons un bref compte-rendu de ses participants.

– Le 21 mai, vous ne manquerez pas de vous associer dans chaque département à la marche mondiale contre Monsanto.

– Finalement, l’union de tous, les démarches des uns et des autres, les appels aux élus de tous bords commencent à porter leurs fruits. Les apiculteurs, ces empêcheurs de tourner en rond, se mobilisent au-delà du problème de leurs abeilles et l’administration est bien obligée de les écouter souvent avec toutes les structures associatives, ONG et divers qui luttent elles-aussi contre les pollutions de toutes sortes qui menacent notre demain.