Chaque instant…
…prend le temps de disparaître mais le temps du passé est comme une racine. C’est ainsi que nous nous remémorons les instants qui ont construit notre séjour à Colmar, cité du 20ème Congrès National de l’Apiculture Française. Vous trouverez en pages intérieures quelques moments forts. Reportages et photos vous y aideront sans que pour autant nos problèmes, nos espoirs soient oubliés.
Revenons à eux … Nous en sommes toujours à la révision de la mention « abeille » et de son pictogramme qui l’accompagne, laissant penser que le produit utilisé ne présente aucun danger. Depuis un certain temps nous préférerions qu’il soit mentionné « à la tombée du jour » ou une expression avoisinante.
Nous sommes par contre d’accord avec les objections qui nous ont été faites concernant les féveroles dont le seul traitement effi cace particulièrement nocif pour les abeilles ne peut s’appliquer qu’aux heures chaudes de la journée. Des dispositions éphémères peuvent être prises par les apiculteurs s’ils sont avertis. Le risque de mortalité est ainsi écarté, la nécessité de déclarer son ou ses emplacements de rucher s’impose pour être prévenu.
Pour les traitements, l’objection essentielle serait que c’est dangereux de travailler au crépuscule et que cela a un coût. Si j’en juge à ce que je vois tous les soirs dans ma région, tant pour la récolte des pommes de terre, des betteraves ou de la fauche des luzernes et en été pour les céréales, les heures d’interventions débordent largement le cadre du crépuscule et ne semblent pas poser de problèmes tant dans le domaine de la circulation que du travail de nuit.
Nous avons toujours dans le cadre des problèmes non résolus, celui du pollen de maïs dont les abeilles sont friandes à un moment où il n’y a plus d’autre source. Nous ne voyons pas évoluer la diminution de la toxicité des produits alors même que dès 2013 au colloque de l’ANSES les produits phytosanitaires étaient tenus pour responsables de la destruction du cheptel apicole. Dernière source d’inquiétude, les conditions applicables aux essais et expériences concernant les produits phytopharmaceutiques et leurs adjuvants.
Effectuer des essais et expériences sans demande préalable de permis est peut-être une facilité accordée aux chercheurs des laboratoires publics ou privés. Mais puisqu’il est permis de penser que les effets sur la faune, la fl ore et les pollinisateurs apparaîtront d’une façon plus ou moins ponctuelle et avec une effi cacité variable, ne serait-il pas bon d’envisager que les apiculteurs soient associés et que les plus proches soient prévenus de ces essais en plein air : une simple mesure de bon sens, source d’apaisement…