APICULTEUR DEMAIN ?

Le Congrès National de l’Apiculture Française a fermé ses portes. Il a constitué pour l’essentiel en un congrès UNAF en passant totalement sous silence l’alternance qui prévaut habituellement et en ignorant les représentants du S.N.A. : merci Monsieur le Président des omissions volontaires dans votre discours d’ouverture.

Cette mise à l’écart s’est poursuivie dans toutes les tables rondes. La procédure d’ignorance des membres du Conseil présents, de l’Abeille de France, du S.N.A. se pratiquait jusqu’à éviter de leur donner la parole.

Ceci écrit, merci au Président local et à toute son équipe pour l’énergie déployée à la préparation et au bon déroulement de cette importante manifestation, un président qui n’a pas hésité à parcourir les stands pour saluer les présents et les remercier.

Nous avons eu droit à la visite dès l’ouverture de Madame la Ministre de l’Environnement. Pour mémoire, Présidente de la région Poitou- Charente en son temps, annoncée comme participante au congrès de Poitiers, nous ne l’avons jamais vu arriver, exception faite de son missi dominici venu apporter la bonne parole et reparti avec une composition de tournesols souhaitée par Madame la Présidente. A Colmar, toujours au Congrès national, tous les services étaient mobilisés, les R.G. sur nos talons… mais le transport de Paris n’avait pu se faire en raison des « aléas climatiques ». Alors à Clermont, nous avons eu droit à une visite pleine de promesses, sans que pour autant le S.N.A. soit invité à l’ouverture officielle. Vous retrouverez prochainement quelques comptes-rendus, en attendant, parcourons ensemble l’exposition au travers quelques pages photos que nous avons pu réaliser.

Nous sommes assaillis par des demandes concernant le projet relatif aux forfaits apicoles. Ce n’est pas propre à notre profession, mais c’est une réforme qui s’applique à tous les forfaits des petites cultures : une économie certaine pour le nombre de fonctionnaires mobilisés dans chaque département puis au niveau national, mais aussi un sérieux handicap pour les possesseurs de quelques ruches. En effet, si nous avons bien compris, lorsque le chiffre d’affaires sera inférieur à 360 €, forfaitairement l’administration ajoutera aux possesseurs de quelques ruches 45 € à ses revenus imposables. Une façon de récupérer selon le barème d’imposition de chacun une petite somme sur chaque apiculteur. L’Administration aura-t-elle les moyens de procéder à des vérifications ? Cela est beaucoup moins sûr…

En attendant, pour permettre le versement de l’aide européenne pour ce qui revient à la France, nous vous recommandons de bien déclarer vos emplacements de ruchers à l’aide de l’imprimé reproduit dans ce journal. Cette année, il sera seulement nécessaire d’indiquer essentiellement le nombre de ruches, ruchettes et nucléis possédés et d’indiquer ensuite les emplacements possibles où ces populations d’abeilles peuvent se trouver.

C’est du moins ce que nous avons compris des différentes circulaires reçues. Nous nous tiendrons à votre disposition chaque mercredi des semaines à venir pour vous apporter des précisions si nécessaire.

En ces temps, tout est fait pour que les apiculteurs se retrouvent non plus dans des syndicats départementaux mais dans des associations qu’il sera plus facile encore d’ignorer lors des réunions au plus haut niveau. Pour pallier à cette mission discrète d’élimination de l’apiculture familiale, nous avons relancé au niveau national, notre section professionnelle avec obligation pour celle-ci de rester dans le giron du syndicat départemental, bien souvent régi par les lois de 1884.

Au S.N.A. et à l’Abeille de France, nous restons solidaires d’un monde apicole dans son intégralité et nous le faisons systématiquement savoir.