« ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ ALIMENTATION » : UNE CARTE À JOUER POUR DÉFENDRE L’ APICULTURE.

Invité par le ministère de l’Agriculture, le Syndicat National d’Apiculture (SNA) a participé à la présentation des États généraux de l’alimentation (EGA) qui s’est déroulée le 20 juillet dernier au ministère de l’économie à Paris-Bercy.

Au terme des discours du Premier Ministre et du Ministre de l’Agriculture, redoutant que l’apiculture soit oubliée, j’ai demandé personnellement à M. Stéphane TRAVERT que le SNA soit intégré aux groupes de ré?exion. Sa réponse positive nous est parvenue par courrier tout récemment. Le SNA siègera au groupe de réflexion de l’atelier 11, intitulé : Réussir la transition écologique et solidaire de notre agriculture en promouvant une alimentation durable. Six réunions de travail auront lieu sur les mois d’octobre et novembre.

Je m’engage au nom du SNA à défendre, à cette occasion, les intérêts de toute l’apiculture plurielle. Et j’invite ses représentants – quelle que soit leur appartenance syndicale, à me faire part de leurs contributions, afn de constituer un document collectif que nous présenterons, aux co-présidents de cet atelier, Sophie PRIMAS, Sénatrice des Yvelines et Dominique POTIER, Député de Meurthe-et-Moselle.

Un plan d’investissement de cinq milliards d’euros, promis pendant la campagne présidentielle, devrait être lancé « à l’issue » des États généraux.

L’un des objectifs principaux à atteindre de ces États généraux, placés sous l’égide du Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation sera qu’un « vrai partage » de la valeur-ajoutée permette aux producteurs de vivre dignement du prix payé, selon les déclarations du président de la République.
Depuis de trop nombreuses années, les apiculteurs sont lourdement pénalisés par les « aléas climatiques », la dégradation de l’environnement, les effets délétères des pesticides sur les colonies d’abeilles, les difficultés administratives « inacceptables » comme les retards de paiement des aides européennes de la PAC (politique agricole commune) et des difficultés de marchés.
Aujourd’hui, notre filière exige des prises de décisions fermes en matière environnementale et dans la réglementation d’emploi des pesticides, elle sollicite aussi une véritable aide à la modernisation et au développement que l’ État se doit d’accompagner.
Cet accompagnement du développement de l’apiculture française devra se faire selon un modèle productif répondant aux attentes des consommateurs quant à la qualité, et permettant de retrouver un niveau de production approchant « l’autosuffisance nationale en miel » que nous connaissions, il y a vingt ans.

Selon le Président Macron, l’agriculture diversifiée française (intensive, agro-écologie, AOC..) le restera. Mais il a jugé que certains modèles sont perdus d’avance : « Si on garde une agriculture intensive qui n’arrive pas à exporter et qui ne va pas vers la qualité, elle n’a pas d’avenir », a-t-il lancé.
Nous agirons pour que les conclusions de ces travaux auxquels seront associés les ministères de la Santé, de l’Environnement, des Affaires européennes et les Collectivités locales respectent cette éthique et nous entendent !

Sécheresse persistante et incendies destructeurs.

Cette saison 2017 restera tristement gravée dans la mémoire de bon nombre de nos collègues du Sud-Est et de Corse. La sécheresse précoce et qui s’éternise a inhibé toute miellée et provoqué prématurément l’arrêt de ponte des reines ainsi qu’une mise en estive anticipée des colonies. Ces conditions climatiques compliquent la gestion des ruchers et fragilisent la solidité économique des exploitations apicoles.
À cette sécheresse vient s’ajouter la destruction de ruchers, victimes des incendies de forêts, de garrigues et de maquis, souvent hélas, d’origine criminelle !
Pour ceux qui vont pouvoir bénéficier d’indemnisation par les assurances, la plus grande attention sera apportée au suivi des dossiers de nos adhérents.

Affaire des oeufs contaminés

La contamination des oeufs au fipronil, et désormais, à l’amitraze, est un énième scandale alimentaire. C’est aussi une nouvelle démonstration de l’impossibilité des autorités à maîtriser la distribution et l’emploi des pesticides…. qui devrait inciter les pouvoirs publics à soutenir, définitivement, d’autres modes de production. Sans doute une occasion pour nous aussi de ré?échir aux conséquences sanitaires du mésusage des substances toxiques et à la nécessité de se conformer scrupuleusement aux indications des fabricants, afin d’éviter de ruiner la réputation de l’ensemble d’une filière…

Une saison qui touche à sa fin mais le travail ne manque pas !

Dernières récoltes de miel très localisées, déclaration des ruches, piégeage des fondatrices, traitement des varroas, contrôle des réserves, visites sanitaires et dernières transhumances composent le programme de travail qui prépare déjà la prochaine saison apicole porteuse d’espoirs !