975En direct de Strasbourg

Prévue le 23 novembre, date à laquelle les apiculteurs européens s’étaient donnés rendez-vous à Bruxelles, c’est finalement le 25 novembre que la résolution sur la situation du secteur apicole a été votée. Il appartient maintenant à la Commission de se prononcer sur l’ensemble des propositions dont certaines nous tiennent particulièrement à cœur. Parmi les mesures très concrètes soumises à cette commission, nous avons relevé :
– l’établissement d’un plan de lutte contre la mortalité des abeilles par des pratiques agricoles durables, la consultation obligatoire des apiculteurs par les autorités européennes et nationales lors de l’élaboration des programmes du secteur apicole (à propos de la consultation nationale, il faut se rappeler que nous donnons un avis mais nous ne décidons pas),
– la coordination et le transfert des connaissances entre recherche scientifique appliquée, apiculture et agriculture, – l’indépendance, la rigueur et le développement de la recherche relative à l’ensemble des effets des pesticides et des cultures génétiquement modifiées sur l’environnement et les abeilles,

 

– la coordination de programmes de surveillance en matière d’étiquetage, d’autorisation et d’exposition des pesticides,
– l’intégration des maladies des abeilles à la politique vétérinaire européenne (encore faudrait-il que sur ce point particulier la proposition de supprimer la loque américaine comme maladie à déclaration obligatoire ne soit pas suivie d’effet),
– l’augmentation des aides à l’apiculture ainsi que l’amélioration de la formation en faveur de l’installation des jeunes (le Parlement s’est félicité dans sa proposition n°12 de la décision prise par la Commission en juillet 2010 d’augmenter le budget des programmes du secteur  apicole).

Les règles d’étiquetage et des contrôles améliorés ont également été évoqués afin de mieux renseigner le consommateur sur l’origine et le contenu des pots. Rappelons que la mention « origine France » est obligatoire sur le miel vendu par les apiculteurs français. D’autre part, les mélanges de miels provenant de l’Union Européenne et de pays tiers doivent être plus clairement identifiés.

Enfin, nous avons relevé au point n°20 l’invitation faite à la Commission d’encourager la vente directe des produits apicoles aux consommateurs sur les marchés locaux. Une mise au point qui s’avérait nécessaire dans la mesure où au niveau national la mise en place du SIRET et les contraintes de plus en plus fortes faites aux petits apiculteurs et aux pluri-actifs sur les marchés semblent aller à l’encontre de cette proposition parlementaire.

Voilà pour l’essentiel en souhaitant bien sûr que les nombreuses pressions extérieures qui ne vont pas manquer de s’exprimer d’une façon ou d’une autre ne battent pas en brèche les bonnes intentions des parlementaires. Rappelons que ces parlementaires notamment au niveau du S.N.A. ont été saisis à maintes reprises de tous ces problèmes. Rappelons aussi que les apiculteurs européens se sont regroupés au sein d’une Coordination et que celle-ci travaille également de son côté, certes avec des moyens financiers réduits, mais avec beaucoup d’efficacité et beaucoup d’entraide.

Et puisque nous sommes dans cet espace temps tout à fait particulier de la fin de l’année, toute l’équipe dirigeante du S.N.A. se joint à la délégation présente à Strasbourg pour vous adresser ses souhaits de
Joyeuses Fêtes et de Bonne Année 2011.