9762010 – 2011

Pour la dernière de l’année, le 17 décembre, la DGAL avait réuni l’ensemble de la filière apicole, les firmes productrices de phytosanitaires et une large représentation des administrations concernées.

Madame Kievits qui anime au niveau européen la coordination apicole, avait été invitée à participer.

En attendant un lointain compte-rendu officiel, nous vous exprimons nos points de vue qui ne sont pas forcement ceux de l’Administration, points de vue qui ont été relayés en partie dans un document remis aux experts des états membres, document qui a déjà recueilli l’approbation d’une nation. Nous estimons que c’est dès le niveau larvaire que la toxicité des produits doit être étudiée. Nous pensons que la détermination de la DL 50 n’est plus adaptée. Sur la surveillance des effets non intentionnels, nous avons appris que la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires avait traité seulement une trentaine de cas dans une vingtaine de départements contre plus de 70 l’année précédente. Ce sont essentiellement les disparitions des butineuses sur colza et les comportements sur tournesol qui ont été concernes. Malheureusement, la conduite des analyses et l’interprétation des résultats nous apparaissent comme manquant de fiabilité.

Sur le problème du Cruiser, l’usage des déflecteurs en 2010 serait presque la panacée et seuls quelques rares cas de troubles apicoles avec résidus ont été repérés en 2008 et 2009 mais rien en 2010. Notons simplement que désormais le 15 mai n’est plus la date couperet pour les semis Cruiser et que celui-ci bénéficie à nouveau d’une autorisation de mise sur le marche, mieux il sera également autorise sur les pois.

Concernant le réseau de santé des abeilles, l’orientation consisterait à aller dans le sens d’un réseau d’epidemiosurveillance, les agents sanitaires apicoles sont appelés à disparaître pour des raisons administratives. Les organisations professionnelles à vocation sanitaire mettront en place des techniciens qui seront alors des tiers indépendants. Encore faudrait-il qu’ils soient préparés s’ils travaillent sur le terrain ! Il semblerait qu’une formation concernant les apiculteurs soit mise en place. Nous n’avons pas été officiellement informés. Un groupe de travail sur cette organisation de gestion sanitaire apicole devrait démarrer assez rapidement, c’est sans doute aussi l’un des sujets que traitera la réunion du 18 janvier. Une simplification concernant la déclaration des ruchers est aussi a l’ordre du jour.

Voici quelques éléments que nous avons pu vous rapporter. On peut toutefois se poser la question de savoir si les propositions de la filière apicole sont réellement prises en compte.

Mais pour regarder l’avenir avec plus d’optimisme, retournons-nous rapidement sur le passé 2010 avec la mise en place de l’Institut Technique, le déroulement du XVIIIème Congres National de l’Apiculture Française qui fut comme chaque congrès organisé tous les deux ans, une réussite ; un séminaire des présidents avec prés de 80 participants, ce qui témoigne de la dynamique de notre structure, les demandes multiples d’implantation de ruchers qui, si elles se confirment toutes, ne seront pas sans problèmes internes. Ne pas l’oublier lorsque nous répondons aux sollicitations des administrations et des municipalités. Nous aurons bien sur encore à faire face à l’utilisation du Cruiser, quant au dossier de Saint-Gaudens, il est désormais entre les mains de la Cour de Cassation.

Encore une fois, meilleurs vœux à tous.