Nous avons vu des apiculteurs, les larmes aux yeux, jeter leur patrimoine apicole dans les bennes prévues pour éliminer les preuves de ce désastre et tout ceci dans une odeur pestilentielle. Cette odeur flotte aussi dans de nombreux jardinets et nichoirs du fait des oiseaux et oisillons morts par empoisonnement. Chaque dimanche la presse locale remplit une page de témoignages de détresse…

Et malgré ces décisions drastiques, à 25 km de la zone polluée, les éleveurs se plaignent : les élevages de reines produisent 80 % d’avortements (reines mortes à la naissance, difformes, handicapées).

Alors bien sûr, la question est dans toutes les conversations : comment cela est-il possible alors que de tels drames ont déjà été vécus : Régent dans le Gers en 2003, Cruiser et Poncho en Italie en 2007 avec répétition en mars 2008 ? Et même le syndicat des apiculteurs professionnels allemands lors d’une revue de presse du 22 janvier 2008 qualifiait de « gigantesque détournement des conclusions de Bienen Monitoring » l’utilisation de conclusions tronquées et dévoyées pour emporter une AMM pour le Poncho.