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Montpellier accueille cette année du 16 au 19 septembre le Congrès APIMONDIA.

Nous vous attendrons sur l’esplanade où de très nombreux exposants sont réunis avec en particulier les structures nationales d’information, de formation à proximité du marché du miel. Le tout sera ouvert gracieusement au public. Venez nombreux…

Cette actualité internationale ne doit pas nous faire oublier les problèmes rencontrés actuellement tant au niveau de la France que de l’Europe avec notamment la persistance de la chrysomèle sur le maïs. À propos de celle-ci, l’Alsace et le Haut-Rhin en particulier, par l’intermédiaire de deux de nos administrateurs nationaux, avaient entamé un combat pacifique avec notamment une formidable campagne d’information en direction de tous les élus départementaux et nationaux de la région Alsace.

À ce jour, l’assolement triennal est réalisé dans les zones focus, les surfaces devraient diminuer de 15 000 ha en 2010 mais la question reste posée : que récolter dans le cadre d’un assolement triennal ? Enfin, les problèmes liés aux conséquences des traitements aériens, comme des semences enrobées,
restent entiers.

En Saône-et-Loire, sous l’impulsion du syndicat et du GDS, c’est un déplacement des ruchers qui a pu être effectué avec la mise à disposition par le fournisseurde semences d’un camion avec chauffeur, d’une grue et surtout d’emplacements éloignés des zones traitées. Comme pour l’Alsace, les zones focus devront pratiquer l’alternance, un petit bémol toutefois : pour les apiculteurs ayant refusé ce déplacement, une demande d’indemnisation n’a pas eu droit de cité, par contre pour les agriculteurs n’ayant pas pratiqué de traitements, la perte de récolte a été prise en compte.

Questionnée, la DGAL* nous confirme que la rotation des cultures est le meilleur moyen de lutte contre les invasions de chrysomèle du maïs, que c’est une méthode contraignante mais indispensable et un engagement pour l’avenir. Elle nous rappelle également que l’Union européenne impose l’application d’un insecticide dans un rayon d’un kilomètre autour de la zone infestée et la rotation des cultures l’année suivante dans un rayon de 6 km.

Dans les mois à venir, il sera nécessaire que le monde agricole et surtout les entreprises chargées des traitements, s’assoient autour d’une table pour nous faire part de leurs intentions exactes.

N’oublions pas que les doses d’insecticide employées sont bien plus importantes que dans un usage traditionnel. Autre lieu, autre sujet d’inquiétude… A proximité du siège de mon exploitation, une manifestation anti OGM, dont l’objectif était de demander quelles seront les conséquences des nouvelles technologies mutagènes qui n’ont pas besoin d’autorisation et qui en fait semblent être des OGM clandestins. L’an prochain serait donc commercialisé un tournesol résistant aux herbicides, mais pour combien de temps ? Il devient nécessaire au ministère de l’Environnement de clarifier la situation et de décider un moratoire sur ce type de tournesol mutagène en attendant une évaluation.

Pourquoi l’Union européenne ne soumet-elle pas ces OGM aux mêmes règles de transparence et d’évaluation que les maïs transgéniques ? Dernier souci en date et pas des moindres : l’apparition de Vespa Velutina en Ile-de-France, en Bourgogne, avec cette espèce de flou artistique quant aux mesures que pourraient prendre les différentes administration départementales concernées ou les dispositions particulières et officialisées au niveau des différents ministères. Vespa Velutina n’est pas seulement un problème apicole, il va bien au-delà. Nos élus nationaux en sontils réellement conscients ?

Mais en attendant et reprenant le slogan d’Apimondia, je vous invite à venir butiner avec nous sur l’esplanade de Montpellier du 16 au 19 septembre avec au programme le marché des miels, les expositions, les films, les conférences, les animations, les jeux… Au plaisir de vous rencontrer.

(Éditorial réalisé avec la collaboration de MM. ANCHLING, BERTIN, FRIEH, responsables départementaux et M. VEDRENNE, secrétaire général).

*DGAL : Direction générale de l’alimentation