La mucoviscidose est une maladie génétique du chromosome 7 qui concerne en France 5 000 personnes malades, parmi lesquelles 800 adultes mais aussi indirectement près de deux millions de porteurs « sains » dans l’ignorance des risques de transmission ayant un seul gène déficient (hétérozygote) .

Lorsque les gènes malades des 2 parents hétérozygotes porteurs sains sont présents chez leur enfant homozygote (25%) la maladie apparait. Le déficit de CFTR (Cystic Fibrosis Transmembrane Regulator), dans toutes les cellules de l’organisme au niveau des glandes exocrines produisant du mucus (salivaire, bile, pancréas tube digestif etc.), des voies aériennes supérieures, a pour conséquence l’augmentation de la viscosité du mucus. Le gène CFTR peut être porteur de plus de 2000 mutations. Parmi toutes les mutations variables, la mutation Delta F508 est la plus fréquente. Elle est présente chez 70 % des malades sous forme hétérozygote et chez la moitié d’entre eux sous forme homozygote (deux copies). Ces altérations géniques font que les sécrétions accumulées n’arrivent plus à être expulsées tant des poumons que des glandes et organes du tube digestif conduisant à l’insuffisance pancréatique avec stéatorrhée, la fibrose pancréatique donnant un diabète, un RGO secondaire au drainage bronchique, des troubles du transit intestinal dont le syndrome d’obstruction distale etc.) Tous sont des facteurs importants de pathogénies et de complications intriquées conduisant à une issue fatale à moyen terme.

Concernant l’appareil respiratoire une des premières manifestations de la mucoviscidose est l’existence d’une toux rebelle, toux parfois extrêmement violente qui peut rapidement se compliquer. La viscosité excessive du mucus rend son évacuation par les cils bronchiques très difficile, ce qui conduit à une obstruction des bronches et l’absence d’évacuation des corps étrangers (poussières, bactéries, fumées)…inspirés accompagnant une diminution des propriétés antibactériennes du mucus. L’inflammation liée à la surinfection bactérienne crée un cercle vicieux d’où une dégradation progressive de l’arbre pulmonaire alvéolaire et bronchique (Emphysème, dilatation des bronches etc.). Pseudomonas æruginosa, VSR, Hæmophilus influenzæ virus grippal, le staphylocoque doré sont les facteurs infectieux prépondérants chez ces malades développant sinusites, bronchites, pneumonies , abcès pulmonaire, insuffisance respiratoire sévère sur emphysème …

Pour l’OM le miel chez l ‘enfant de plus de 12 mois est l’anti-tussif de référence. . Le miel limite efficacement les toux irritatives sans aucun effets dépresseurs de la respiration. Le miel stérilisé aux rayons gamma est à utiliser chez les nourrissons même au delà d’un an compte tenu de la fragilité immunitaire des malades. Les enfants ayant une mucoviscidose représentent la part majoritaire des patients à égalité de sexe. L’acceptation du miel en sirop est bonne.

La toux est à respecter d’évidence dans la mucoviscidose mais ici le miel associé aux fluidifiants, carbo-cystéine, etc. présente un réel intérêt thérapeutique pour faciliter l’expectoration donnant une toux « productive ». Sauf en cas d’allergie à la propolis, les sirops fluidifiants de miel sont très utiles, bien acceptés et sans effets indésirables notables. Ils sont à associer au drainage bronchique et aux aérosols de sérum salée hypertonique pouvant en cas d’infections ORL contenir 1% de propolis alcoolique anti infectieux efficace. Une association d’ Aloé Véra-miel est à conseiller pour diminuer les effets de l’insuffisance pancréatique et biliaire mais aussi si nécessaire avec de la propolis en solution pour limiter les complications digestives, respiratoires infectieuses.

Accompagnant une hydratation abondante 3 litres /j qui est à augmenter fortement en cas de chaleur estivale ou en présence d’un chauffage hivernal avec une hygrométrie non régulée, les lavements de mellite à 15% -pollens frais sont un moyen complémentaire local utile en cas de syndrome pseudo-occlusifs. La Gelée royale de qualité est indiquée pour ses effets euphorisants et anti infectieux synergiques avec ceux du miel et de la propolis.

L’apithérapie dont les produits sont faciles à accepter en particulier par les enfants est utile par ses effets thérapeutiques sans risques iatrogènes dans le traitement symptomatique de la mucoviscidose. Les dérivés de la ruche représentent une solution complémentaire peu onéreuse intéressante pour les praticiens et les patients en particulier en milieu pédiatrique.

Dr BECKER Président AFA