En cette fin d’hiver

967L’Assemblée générale statutaire du SNA du 27 février a pratiquement reconduit dans ses fonctions toute l’équipe dirigeante rejointe par deux nouveaux administrateurs.
Pour l’essentiel, après les traditionnels débats statutaires, nous retiendrons un produit nouveau, mais très ancien, qui permet de lutter contre la chrysomèle sans trop de dommages pour nos abeilles, des espaces mellifères nouveaux et possibles en collaboration avec le monde agricole et l’implantation des sites voltaïques, la réglementation des 30 ruches clairement expliquée par notre administrateur et sur laquelle nous reviendrons prochainement et enfin les récentes observations du CNRS d’Orléans à propos du Cruiser.
Sur ce sujet particulier, j’ai assisté à une réunion, une sorte de comité de suivi au cours duquel il a clairement été indiqué sans vraiment l’exprimer, que ce comité de suivi n’avait qu’un rôle d’observation et en aucun cas un rôle primordial dans l’attribution ou le renouvellement de l’AMM de cet insecticide.
Au niveau européen, nous faisons partie de la coordination apicole. Sur ce dossier Cruiser, celui du Fipronil et maintenant celui des OGM, l’ensemble de l’apiculture européenne dispose d’une collaboratrice et d’un chercheur en contact permanent avec les différents services de la Communauté. Tout cela coûte, le SNA a fait une première avance de trésorerie sur le reste de son budget 2009, nous espérons que nos syndicats départementaux rejoints par la revue l’Abeille de France aideront à assurer à cette coordination les moyens de son existence.

L’Assemblée générale se tenait au premier jour du Salon de l’Agriculture. Nous avons fourni un certain nombre de jurés pour le Concours général consacré au miel (palmarès dans la revue).
Pour mémoire, depuis une quinzaine d’années, nous disposions à l’Odyssée végétale d’un espace animé par notre moniteur du Rucher-École, espace destiné aux enfants. Naturellement, fidèle à son habitude, le SNA n’avait demandé aucune rétribution. Cette année, sans même nous avertir, nous avons été totalement exclus. À plusieurs reprises, nous avons observé une présentation peut-être élégante mais assez maladroite de l’apiculture, sans d’ailleurs que personne ne puisse renseigner. Cherchez l’erreur ?
Mais ces vicissitudes du moment n’entament pas notre désir de réussir ensemble le XVIIIe Congrès national de l’Apiculture Française qui se tiendra les 29, 30 et 31 octobre sur un site envié, le Futuroscope de Poitiers. La solution est coûteuse mais le jeu en vaut la chandelle et comme à son habitude le SNA aidé cette année par l’Abeille de France tentera de donner à cette manifestation qui jusqu’à ces années passées avait réuni l’ensemble de l’apiculture française, un éclat particulier. Le thème en sera bien évidemment « l’Abeille, partenaire de la biodiversité c », thème en prise directe avec la décision mondiale de faire de cette année 2010 une année consacrée effectivement à la biodiversité.
Dans ce cadre nous avons plusieurs actions en cours sur lesquelles nous reviendrons. Nous sommes pour le moment tenus à une certaine réserve. Quelques jours encore avant l’examen des différents projets déposés par les chercheurs et les CFPPA pour leur financement dans le cadre de l’aide européenne. Cette année une nouveauté, une demande extrêmement importante de ce qu’on appelle désormais l’Institut Technique. Rappelons simplement que la possibilité d’adhérer est pour le SNA seulement une faculté et qu’en aucun cas nous n’avons été invités comme membres fondateurs dans les statuts.
Nous observerons avec intérêt le fait de savoir s’il y a eu un cahier des charges approuvé par arrêté du ministre de l’Agriculture. Le rapport du député ne répond pas à ce critère mais envisage simplement les objectifs généraux et les actions spécifiques à engager dans le cadre d’un plan d’action général. De tout ceci, nous cherchons à savoir ce qu’il en est exactement et ne manquerons pas d’informer vos dirigeants départementaux.
De nombreuses questions nous sont posées à propos de la nouvelle déclaration DSV. Celle-ci est de nouveau obligatoire avec une modification, à savoir bien préciser son numéro de SIRET ou à l’extrême le NUMAGRIT, faute de quoi votre déclaration ne sera pas prise en compte. Le premier indique que l’apiculteur vend ses produits, ce numéro est nécessaire. Le second identifie les détenteurs de miel destiné à la consommation ou dont les produits sont destinés à la consommation mais qui ne répondent pas aux critères d’immatriculation au SIRET. C’est donc vers le premier numéro que nous vous demandons d’aller. Au besoin groupez vos demandes au niveau de votre structure associative, syndicale de votre région.
Pour aider à toutes ces obligations et contraintes sans cesse renouvelées, nous nous sommes attachés les services d’un chargé de mission, par ailleurs ingénieur de recherche en biologie moléculaire, responsable syndical départemental et apiculteur lui-même. Nous espérons que ces compétences nouvelles nous aideront à mieux faire face au quotidien comme dans le futur proche.