Une seule voix…
Les arrêtés 2007 et 2008 interdisant en France la commercialisation et la mise en culture des semences de maïs génétiquement modifiés Monsanto 810 ont été suspendus.
Le Conseil d’Etat a suivi un arrêt de la Cour européenne de justice et considéré que le Ministre de l’Agriculture n’avait pas le pouvoir pour prendre ces arrêtés : pas de moratoire sans en avertir la Commission.
Seules des mesures d’urgence face à un risque manifeste de mise en péril de la santé humaine animale ou de l’environnement relèvent de la compétence des états membres. Le Ministre devait donc apporter la preuve de l’existence d’un niveau de risque particulièrement élevé.
On croit rêver.
Des personnalités, des associations écologiques et bien sûr les syndicats apicoles ont demandé au gouvernement de prendre un nouvel arrêté. Un autre texte est légalement possible.
– Nous avons enregistré avec satisfaction la prise de position favorable du Président de la République.
– Attendons de voir mais réagissons.
– C’est ce qu’ont fait l’ensemble des associations et syndicats apicoles en collaboration avec les structures environnementales.
Une démarche commune au niveau de l’Europe, une pétition au niveau national (pages intérieures 10, 11,12) et un travail de fond mis en place par la coordination européenne des apiculteurs réunie à Bruxelles à l’issue d’une séance de travail du COPA-COGECA.
Nous pensions que les députés européens sensibilisés par les pertes d’abeilles avaient inclus dans leur résolution, votée à une majorité écrasante, ce problème OGM.
Ils se sont focalisés sur la recherche de nouveaux médicaments pour lutter contre les mortalités, quelques objectifs louables mais insuffisants :
– partage des résultats en matière de prévention des maladies de recherche entre tous les auteurs pour éviter les chevauchements et accroître l’efficacité,
– assouplissement des autorisations et mises à disposition des produits vétérinaires
mais
de grosses lacunes concernant l’effet des pesticides, les effets sanitaires et économiques des OGM et l’activité apicole.
Les firmes pharmaceutiques et les industriels seront pour nous, les principaux bénéficiaires.
Nous réaffirmons que :
– La coexistence des cultures OGM en plein champ est impossible, personne ne peut le passer sous silence
– L’abeille reste un élément incontournable de l’environnement, une réelle partenaire de la biodiversité.
Bonnes fêtes à tous.