Quand dans le ciel, monte le soleil,
Après qu’aient sonné les matines,
Chaque été, moi, petite abeille,
C’est sans compter que je butine.

Attirée par quelques senteurs,
Qui révèlent un précieux nectar,
Je rends visite à chaque fleur,
Mais ce n’est jamais par hasard.

Ce n’est pas forcément la fête,
Que de draguer les étamines,
Et non plus pour compter fleurette,
Que la santé je me ruine.

Je me défonce sans relâche,
Pour assurer mes lendemains,
Même si une partie de ma tâche,
Va profiter à des humains.

Ils ne me laissent guère le choix,
Je suis contrainte d’accepter,
Mais la plupart doivent toutefois,
En dégustant, bien m’apprécier.

Ils s’occupent de la colonie,
Pour leur profit, ils savent faire,
Et m’accordent leur sympathie,
En découvrant mon univers.

A tous ceux qui traitent leurs champs,
Sans abuser de réflexion,
Je leur souhaite, qu’en dégustant,
Ils apprécient ma solution.

S’il m’arrive d’être un peu amère,
J’éprouve quand même plein de bonheur,
A partager mon savoir faire,
Avec un bon apiculteur.

Maya, la petite abeille