Dans le cadre de la semaine du développement durable et poursuivant notre opération « L’abeille, partenaire de la biodiversité», c’est près de 10.000 autocollants, quelques milliers de livrets pour les enfants et bientôt d’autres petites choses à distribuer qui ont été mises à la disposition d’un certain nombre de structures associatives. Dans le même temps, de nombreux ruchers-écoles qui avaient repris leur activité se sont fait connaître. De notre côté, au niveau national une équipe réduite veille et conseille lors de la mise en place de quelques ruches sur des sites inhabituels (terrasses, jardins publics …). Nous invitons d’ailleurs à la plus grande prudence les parties concernées : la ruche reste peuplée d’insectes qui malgré tout, paisibles aujourd’hui peuvent devenir piquants le lendemain. Il serait regrettable qu’à la faveur de ces implantations, des restrictions soient apportées à l’installation des ruches en général. Enfin, certains abus financiers ne sont pas de nature à nous faire une bonne publicité. La mise en garde s’applique également aux multiples associations qui chaque semaine voient le jour, selon le Journal Officiel, toutes prêtes à défendre les abeilles et leur environnement. Il ne suffit pas de créer une structure avec des bonnes volontés, d’aller ensuite quémander une aide à un organisme public, pour devenir aussitôt un défenseur des abeilles et de l’environnement. Il s’agit avant tout de connaître l’insecte, d’avoir pratiqué plusieurs années avant de se lancer dans l’aventure comme le font quelquefois certains de nos élèves après une courte formation d’une quinzaine de séances sur une année dans nos ruchers écoles. Vigilance donc pour éviter un effet boomerang.
De plus en plus complexe, la gestion des associations et des syndicats ainsi que la gestion propre de leurs adhérents nous obligent à envisager une université d’automne ouverte en priorité bien sûr à tous les bénévoles qui se dévouent dans les départements et les régions mais aussi à tous ceux qui voudront par la suite reprendre la relève. Ce sera l’un des sujets du prochain conseil d’administration du S.N.A., entre temps le Bureau qui se réunit désormais régulièrement aura également à statuer sur ce projet qui pourrait prendre forme dans le nord de la France, région apicole particulièrement active comme en témoigne le reportage dans nos pages intérieures.
Mais tout ceci ne nous fait pas perdre de vue les difficultés qui commencent avec l’apparition des premières grandes cultures en fleurs. Si globalement l’hivernage semble avoir été relativement favorable aux abeilles, nos craintes sont à nouveau fondées avec l’apparition des traitements systématiques sur les oléagineux et plus tard avec les semis et le développement des cultures de maïs. Nous osons espérer que pour ces nouveaux produits et toutes ces mortalités dont désormais l’ONU s’inquiète, nous n’aurons pas à subir l’hypocrisie des services centraux, comme ce fut le cas pour la décision concernant le Cruiser pour les années 2008 et 2009.
A toutes et à tous maintenant, direction vos ruches. Soyez vigilants sur l’environnement, attentifs au suivi de vos abeilles et réactifs devant les variations climatiques qui peuvent comme l’an passé, quelquefois nous réserver des surprises. N’y a-t-il pas au moment où j’écris ces lignes, déjà des hausses à demi remplies et des essaims accrochés à quelques arbres à peine fleuris.
Bon courage à tous !