Consultés sur ce dernier point, le S.N.A. avait déjà proposé à l’Administration des apidologues français, authentiques chercheurs, confrontés à nos problèmes. Si l’administration a semblé reculer sur certaines de ses propositions, il n’en reste pas moins que la F.N.S.E.A. en créant une section spécialisée dans les régions, marginalise complètement les syndicats nationaux bien structurés. L’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture) crée aussi une section apiculture, la participation de COOP de France est acquise et la porte est ouverte aux associations phytopharmaceutiques ainsi qu’au réseau abeilles patronné par BASF, enfin le système de représentativité réduit à une peau de chagrin la possibilité pour les syndicats nationaux (98 % des apiculteurs français) de s’exprimer. Le S.N.A. entend continuer de prendre comme il l’a toujours fait, la défense de la petite apiculture de type familiale ou pluriactive mais aussi de nombreux professionnels qui se sentent tout aussi bien chez nous. Il est difficile dans ces conditions de comprendre l’obstination du Ministère de l’Agriculture à vouloir passer en force en nous marginalisant.
Cette préoccupation a fait l’objet d’un recours au plus haut niveau de la gouvernance actuelle. Nous sommes demandeurs d’une réponse claire et objective.
Dès 2004, une note retrouvée à la DGAL précisait que l’Etat devait affirmer plus nettement sa position et ceci supposait l’établissement d’un dialogue à haut niveau avec les organisations professionnelles (APCA, FNSEA,…), sans mention des structures apicoles.
Après le détricotage d’une bonne partie des résolutions du Grenelle de l’Environnement, nous voilà confrontés à ce que nous pourrions appeler le « détricotage du tissu syndical et associatif français ».
Un débat aura lieu lors de l’Assemblée Générale du S.N.A. le 27 février, nous verrons alors quelle position définitive votre Fédération dans l’objectif primordial de la défense de vos intérêts et de votre avenir en tant qu’apiculteur producteur et vendeur de miel, pourra être prise en compte.

A ce jour, si nos craintes ne sont pas vérifiées, elles sont suffisamment identifiées par certains comportements déjà observés.