Nathalie Griesbeck

Nathalie Griesbeck, membre du groupe de travail santé de l’Abeille.

Pourquoi vous être intéressée à la problématique des abeilles ?

C’est sans aucun doute grâce à Jean-Marie Pelt ; c’est lui qui m’a éveillée sur les problématiques de biodiversité, de respect de la nature, c’était un grand homme, passionnant. Ce qui se passe aujourd’hui, n’est pas normal, les abeilles meurent et rien ne change…

Rejoindre le groupe « Apiculture et santé des abeilles » était donc particulièrement important pour moi : la problématique de la disparition des abeilles n’est pas encore assez connue, elles sont en quelque sorte les « sentinelles » de notre biodiversité et sans leur action de pollinisation, la survie de notre humanité même est en danger.

Que pensez-vous du rapport d’initiative sur le secteur apicole européen ?

Ce rapport porté par la commission Agriculture du Parlement européen est un pas important dans la reconnaissance au niveau européen de l’importance du secteur apicole. Les défis sont nombreux (diminution de la production de miel, importations toujours plus importantes…) et on oublie trop le rôle indispensable des apiculteurs dans la protection des abeilles. Il permet aussi au Parlement de formuler des recommandations en matière de soutien de l’Union européenne au secteur apicole. C’est un signal fort que les députés européens enverront à la Commission européenne lors du vote de ce rapport. Il sera aussi pris en compte lors des négociations de la future politique agricole commune et dans les futures politiques commerciales de l’UE.

Quelle est votre prochaine action en faveur des pollinisateurs ?

A titre personnel, j’essaye de relayer, autant que possible, à la fois sur les réseaux sociaux et lors de mes rencontres avec les citoyens, toutes les initiatives ayant trait à la protection des abeilles, afin de sensibiliser au mieux à cette problématique qui est encore trop peu prise au sérieux. Dans un contexte règlementaire [révision de la PAC], j’ai co-signé un amendement pour la prise en compte des jachères apicoles dans le calcul des subventions.

Après, dans le cadre du groupe de travail « santé de l’abeille », on réfléchit aux actions à mettre en œuvre en 2018 : la prochaine « Bee Week » mais aussi sans doute des rencontres de terrain pour voir concrètement des projets apicoles innovants.

Si vous étiez un produit de la ruche, lequel seriez-vous ?

Je serais la propolis : cette substance protège la ruche des agressions. Sans compter que cela viendrait du grec pro Polis « devant la cité »… C’est bien le rôle d’un élu de protéger la cité, les citoyens qu’il représente !