Rouge d’abord
Le courrier du ministre de l’Agriculture, signé de lui-même, parvenu dans les syndicats apicoles et associations environnementales, n’était qu’une mauvaise surprise attendue. Le renouvellement de l’autorisation du Cruiser ne faisait aucun doute après la réunion du 3 décembre à la FNSEA. La presque totalité des points évoqués dans ce courrier faisait partie du débat. Ainsi, les éventuelles observations sur le développement du couvain au printemps 2009 pour les ruches « témoins » ne seront pas prises en compte. Fin 2009, les observations sur le développement de ce même couvain dans l’hiver 2010 n’auront pas pu être exploitées et l’autorisation sera à nouveau demandée.

 janvier 2009

Dès le 21 février, jour de l’assemblée générale du SNA, un projet sera mis en place pour qu’enfin on sache réellement ce qui se passe dans nos colonies d’abeilles lors de la période des semis et plus tard. Alors que d’autres états membres de la Communauté européenne en sont restés au stade de l’interdiction, la France fait fi du principe de précaution et impose une décision que nous  ne pouvons accepter dans l’état actuel des connaissances.

 

Côté OGM, les réunions se succèdent sans que nous puissions y participer. En Grande-Bretagne, des documents officiels confirment : le premier ministre et d’autres dirigeants européens préparent une campagne sans précédent pour répandre les plantes et les aliments OGM. Chaque premier ministre des 27 états membres devait nommer un représentant spécial. Les conclusions révèlent que les discussions portent essentiellement sur  l’accélération de l’introduction des plantes GM et comment persuader les citoyens de les accepter. Les conclusions de la première réunion préconisaient d’accélérer le processus d’autorisation en se basant sur des évaluations solides afin de rassurer l’opinion publique, la seconde était plus nuancée puisque les décisions devaient être rapides sans toutefois compromettre la sécurité.