Environnement, Santé, Nouvelles…
OGM tout d’abord
Notre contribution à la mise en place d’un moratoire sur les OGM est désormais sur la table des ministres concernés et au Cabinet du Chef de l’Etat, tous avaient protesté à propos du deuxième rejet du Conseil d’Etat. Dans nos pages intérieures, vous retrouverez ce texte.
Quant au HCB*, il préconise une évolution de l’accès aux données et demande que « des sanctions soient prises à l’encontre des pétitionnaires dont il est démontré qu’ils ont caché et manipulé les données potentiellement défavorables ».
Et pendant ce temps là …
La culture d’un nouveau maïs OGM pourrait être bientôt autorisée en Europe, selon le journal « Le Monde » du 31 octobre.
Une fois de plus, nous observons l’incapacité politique des états membres de gérer conjointement ce dossier.
La Commission est maintenant obligée de rouvrir le dossier, par un arrêt de la Cour de Justice européenne. C’est donc le 6 novembre que nous verrons si la proposition dans ce sens du Commissaire européen à la santé, Monsieur Tonio Borg est entérinée. Pour mémoire, 18 OGM dont 11 maïs attendent une autorisation de mise en culture.
Il restera aux Etats membres de faire jouer une clause de sauvegarde, comme en 2010 pour le maïs MON 810. Oseront-ils tous ?
Pesticides et santé maintenant
6000 données n’ont pas suffi à l’EFSA pour confirmer les liens entre pesticides et santé. Combien en faudra-t-il pour les abeilles ?
Autre source de pollution mise en évidence par Nature Scientific Reports, la présence dans l’air de certains gaz lors de la combustion du gasoil qui pourraient perturber les abeilles dans leur recherche de fl eurs à butiner.
Ainsi en quelques minutes, plusieurs composés de l’odeur de la brassicacée deviennent indétectables. Un signe inquiétant car les abeilles repèrent les fl eurs à butiner aussi bien à l’oeil qu’au « nez ». Nous avions observé ce phénomène lorsque quatre de nos ruches étaient implantées à proximité de la Maison de l’Environnement sur l’aéroport de Roissy.
Au plan purement apicole, tout donne à penser que suite au courrier des organisations syndicales dont le S.N.A., la mise en place d’un fonds d’allègement des charges dans le secteur de l’apiculture est devenue effective à la date du 17 octobre 2013. Malheureusement ceci ne concernera que les exploitations apicoles à titre principal, soit selon notre estimation, une centaine d’apiculteurs et ce, juste pour l’année 2013. Le dossier complet transmis par Agrimer est désormais sur le site de l’Abeille de France. Pour tous les autres « pluri-actifs » indispensables à l’environnement : RIEN
Pour les apiculteurs concernés, bien veiller aux dates de réception du dossier, comme d’ailleurs pour la mise en oeuvre du programme apicole, pour lequel certaines dates limites sont arrêtées dès le 15 décembre.
Autre décision parue au Journal Officiel de l’Union Européenne le 19 octobre, décision prise par la Commission qui a décidé d’apporter une aide et un soutien à la réalisation dans les états membres de certaines études de surveillance consacrées à la mortalité des abeilles.
Cette aide a pris effet au 1er juillet 2013 sous forme d’une contribution financière à la réalisation de programmes d’études volontaires. 17 états membres sont concernés et pour la France, le montant de l’aide est de 288 801 euros. Reste à savoir comment celle-ci sera utilisée, par qui et si une fois de plus les syndicats d’apiculture seront ignorés dans les débats, ce que nous craignons fort. Chaque diffi culté doit nous stimuler et comme le disait fort justement Sir Winston Churchill : « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque diffculté ».
Bibliographie
– HCB : Haut Conseil des Biotechnologies
– J.O. de l’Union Européenne
– Le Monde 31/10/2013
– Actua-environnement.com
