À bien y regarder, les groupes de travail n’ont pour la majorité, pas encore fait de propositions concrètes susceptibles d’un consensus conduisant à une vraie rupture avec les politiques actuelles.

Les rapports posent des principes et font un état des lieux des positions des différents acteurs. À ce stade, les apiculteurs sont frustrés.
À l’issue de cette première phase, France Nature Environnement inscrit entre autres à l’actif des participants une proposition de projet de loi sur les OGM avec plusieurs consensus sur les points clés de son contenu, une proposition de relance de l’agriculture biologique. Au passif, nous observons une absence de mesures fortes et de rupture en matière de santé environnement, une absence également trop fréquente de précisions sur les financements de ces mesures, leurs objectifs, surtout leur calendrier et un manque de temps pour traiter tous les sujets. Nous ajouterons qu’une nécessaire négociation doit aboutir en ce qui concerne les insecticides vis-à-vis de nos abeilles mais aussi de tous les insectes indispensables dans la nature qui, eux, n’ont pas de défenseurs. Il ne faudrait pas que ce premier acte ait eu essentiellement pour vocation de « faire causer ».

Des propositions concrètes, ambitieuses, chiffrées et financées doivent voir le jour et au-delà de l’avenir de nos abeilles, c’est bien l’avenir de nos enfants qui est en jeu.

Y. VEDRENNE