À tour de rôle, MM. Bonmatin, Belzunce et Arnold ont exposé le détail et les conclusions de leurs travaux. L’assistance dans laquelle figuraient de nombreux chercheurs non impliqués dans les démarches officielles, a été impressionnée par la rigueur scientifique de leurs démonstrations prouvant les effets délétères des pesticides sur l’abeille. Nous aurons l’occasion et le plaisir de les écouter à nouveau à Bourg-en-Bresse pour mieux comprendre. L’un des intervenants, tout à fait enthousiaste, nous a même déclaré « Je serai encore mieux informé en octobre car j’aurai trois mois de plus pour affiner mes observations et mes conclusions ».

A quelques jours de là, le Groupe Miel du COPA COGECA se réunissait à Bruxelles. La Commission a confirmé que le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale avait rappelé que le miel est un produit animal, comme indiqué dans la directive 2001/110/CE. Il n’est donc pas exigé d’étiquetage spécifique.

Le marché du miel pose tout de même problème. Le système d’alerte créé par l’EFSA fonctionne mal, les contrôles aux frontières sont inefficaces. Ils portent sur les documents de suivi de la marchandise sans vérification du produit lui-même, encore moins d’analyse. Côté aide à l’apiculture, les nouveaux membres l’utilisent quelquefois avec bonheur : Pologne, Hongrie, Tchéquie (80 % à 100 %), plus difficilement pour les autres.