Dans l’immédiat, les évaluations du risque pour l’abeille exposée à des protéines OGM sont à ce jour rare. En butinant les fleurs pour le nectar ou pour le pollen, elle se déplacera vers d’autres endroits. Les cultures qui en dépendent pour leur fécondation peuvent donc se voir pollinisées par des pollens de champs OGM dans le périmètre de vol de l’abeille rendant possible une hybridation.

La dissémination de transgènes vers les cultures conventionnelles de la même espèce est donc plus que probable, ce qui pourrait amener les pouvoirs publics à concevoir des restrictions à l’activité apicole.

La stratégie consistera-t-elle à maîtriser sur ces plantes la production de pollen, voire de fleurs, entraînant une fois de plus la raréfaction de ces sources et du nectar ? La nécessité de fécondation croisée, la demande de semences et de fruits de qualité, les exigences de précocité et d’homogénéité des récoltes ont fait qu’apiculture et agriculture sont depuis plus de cinquante ans indissociables.

La situation créée par les cultures OGM semble s’y opposer. Comment alors faire cohabiter les deux systèmes agricoles en voulant préserver la biodiversité si la seule présence de ces cultures rend l’apiculture impraticable ?