La sécheresse qui s’installe progressivement, pour laquelle certains départements ont déjà pris des mesures de restriction, n’a pas eu d’influence particulière à ce jour sur le développement de nos ruches.
Au contraire, la température particulière élevée, l’abondance et la précocité des floraisons ont permis à nos abeilles, notamment au nord de la Loire, de nous assurer une première récolte plutôt satisfaisante, même si maintenant nous observons un essaimage important.
Pour la première fois depuis bien longtemps, l’hivernage de nos ruches s’est passé dans des conditions satisfaisantes et les pertes sont revenues à un seuil acceptable, insignifiant dans certains cas. Le retour à une pluviométrie normale s’impose si l’on veut assurer les miellées à venir.
Mais cette eau, malheureusement, reste un problème au niveau de sa contamination. Faut-il rappeler que 49 % des points de mesure ont une qualité moyenne à mauvaise et que 27 % des eaux souterraines nécessiteraient un traitement spécifique d’élimination des pesticides s’il était utilisé pour la production d’eau potable.
Nous sommes le premier utilisateur de ces produits en Europe en volume brut et le quatrième si l’on tient compte des surfaces cultivées. Est-il nécessaire aussi de rappeler qu’en de grandes régions comme la Champagne crayeuse, la perméabilité à l’eau est de l’ordre de 50 cm par an. Dans ce cas, la nappe qui se trouve souvent jusqu’à moins 10 m de profondeur restitue 10 à 20 ans après les produits d’épandage reçus.