L’euphorie qui s’était emparée de nombreux apiculteurs au printemps laisse place maintenant à un certain pessimisme et à une forme d’inquiétude bien compréhensible lorsque l’on observe les conditions météo actuellement.
Au nord de la Loire en particulier, la pluie et le froid se sont généreusement installés et il est probable que les tournesols, en avance sur la saison, profiteront peu ou pas à nos abeilles. C’est d’autant plus dommage que nous observions ici et là un retour de nos butineuses sur certaines parcelles. Il reste néanmoins que, comme pour le colza, de nombreux champs ne sont plus visités. Cette absence de variétés suffisamment nectarifères pour être attractives n’a pas fait l’objet d’un projet pouvant être financé en partie par l’Europe de la part d’aucun organisme public. C’était une proposition du SNA. Il reste que le CETIOM, institut spécialisé, pourrait prendre en charge ce dossier. Une démarche, dans ce sens, de toute la filière apicole nous paraît nécessaire.
Nos abeilles ont aussi un rôle majeur dans la biodiversité pris en compte par le Conseil général de l’Isère. Celui-ci a lancé l’opération « Apiculture durable ». Des groupes de travail avec les structures apicoles du département, la Chambre d’Agriculture et la Fédération départementale des chasseurs ont été mis en place. Outre la sensibilisation des habitants, le contrat d’objectifs qu’ils ont signé prévoit le développement de jachères apicoles, l’accompagnement des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et la mise en place d’un observatoire de l’abeille.