Restons dans le cadre européen et plus particulièrement avec la Commission de l’Environnement, de la Santé et de la Sécurité Alimentaire. Celle-ci approuve le principe de substitution selon lequel les substances les plus dangereuses doivent être retirées du marché lorsque des alternatives plus sûres existent. Elle rappelle que si les pesticides ont pour avantage de maximiser les rendements des exploitations, elle souligne que les mêmes pesticides ont des effets néfastes sur le système immunitaire et endocrinien et que les fœtus, les enfants, les femmes enceintes ainsi que les personnes âgées sont particulièrement vulnérables. Encore faudra-t-il que ce texte législatif s’intègre dans des plans d’actions nationaux, qu’il y ait une volonté de l’État membre. Pour le bien de tous, il faudrait une volonté de tous les États membres. Ceci est un autre problème.

Retour au national avec ce projet d’arrêté sur l’apiculture qui tarde à venir. Il semblerait que les droits et obligations des associations sanitaires ne puissent être fixés par voie d’arrêté ministériel, ce serait la même chose pour la déclaration d’élevage. Logiquement on peut donc s’attendre à une simple modification de celui de 1980 et uniquement pour les parties relatives aux mesures de police sanitaire.

En tout état de cause, dans le domaine apicole, la simplification n’est pas à l’ordre du jour. Tout au plus assistons-nous à la mise en place d’un certain nombre de mesures tant sur le plan européen que sur le plan national, mesures propres à tous les apiculteurs mais qui finalement ne s’appliquent qu’à un petit nombre. Tout le monde est d’accord pour le maintien d’un nombre significatif de ruchers dans notre hexagone mais la plupart des mesures prises privilégient quelques centaines d’apiculteurs que l’on transforme petit à petit et sans vraiment vouloir le dire, en assistés.

Y. VEDRENNE