L’Administration a mis en place des études qui répondent par des analyses multifactorielles.
Elles visent toutes les causes de mortalité mais jamais de descriptif sur le dépérissement, descriptif qui permettrait d’en faire un objet d’étude.
Finalement, ce sont les maladies, à défaut les carences nutritionnelles, qui sont mises en avant.
Côté maladies, ce sont forcément des corrélations connues (mortalité varroas, mortalité loques) qui ne nous apprennent rien et ne permettent pas par exemple de cerner une autre cause comme la contamination des matrices butinées.
D’un côté les apiculteurs sont confrontés au dépérissement et inquiets, d’un autre côté les scientifiques expliquent que la varroase, le nosema api et la loque ne sont pas assez pris en compte.
Sur la problématique des pesticides qui était en fait bien au coeur des débats, les études multifactorielles inversent
a logique qu’a tenté d’établir le législateur européen. La directive qui fait référence 91/414 ne commande pas d’interdire ou suspendre tel ou tel produit par rapport aux abeilles, elle dit simplement qu’il ne peut être autorisé que s’il a été préalablement prouvé qu’il n’a pas d’effet nocif sur la santé humaine ou animale et pas d’effet
 nacceptable sur l’environnement.
La preuve n’est pas à faire sur l’abeille ou sur l’apiculteur, elle repose sur le produit phyto et par conséquent sur l’autorité publique qui est la garante de la qualité d’évaluation.
Qu’apprend-on par exemple de la lecture des résumés des études en champs Cruiser ? La moitié de l’échantillon traité est devenu bourdonneuse dans deux études sur
cinq. Dans une troisième étude les ruches ont été envahies de maladies.