Toujours à Bruxelles avec l’élaboration d’un document stratégique  sur l’avenir de la filière apicole communautaire, document qui sera soumis à chaque partenaire pour avis et modifications. Quant au projet de Limite Maximum de Résidus (L.M.R.), notre vétérinaire s’y était bien préparé, rassemblant toutes les notes et documentations parues sur ce sujet. Nous avons retenu que cette L.M.R. serait fixée en fonction de chaque pesticide. Mission impossible, selon l’AFSSA car elle demanderait un travail considérable d’évaluation pour des centaines d’insecticides et mélanges. Peut-être alors l’occasion de rassembler, comme on le fait pour certains médicaments, les pesticides de même nature et d’établir pour eux une L.M.R. commune. Nous pensons notamment aux systémiques les plus employés en Europe. Sur un plan plus général, le compte-rendu officiel paraîtra dans nos pages dès réception.

O.G.M. maintenant pour lequel d’ailleurs le groupe miel du COPA COGECA est tout à fait unanime : « pas de ça chez nous ». Après l’Autriche, la France, la Grèce, la Hongrie, le Luxembourg, l’Allemagne  a annoncé mi avril qu’elle suspendait la culture du maïs génétiquement modifié Mon 810.

Les études mettaient en évidence des incidences sur des organismes non cibles qui n’avaient pas été étudiés jusque là. Le responsable allemand citant par exemples les papillons et les coccinelles. Certes, cette décision pouvait être remise en question par la Commission. Les Ministres de l’Environnement ont mis leur veto début mars.

Nous pouvons espérer que les interdictions de cultiver le maïs qui doivent être soumises prochainement aux autres pays de l’Union Européenne seront maintenues.

Restons vigilants et n’oublions pas les conséquences de la dissémination dans la nature des pollens de plantes génétiquement modifiées dont nous ignorons à plus ou moins long terme les effets irréversibles. Les traitements sur cultures battent leur plein, les accidents se multiplient. Les derniers semis de maïs Cruiser sont en cours, les inquiétudes des apiculteurs sont vives. N’hésitez pas à signaler à la fois au plan départemental mais aussi au plan
national les anomalies, pertes d’abeilles ou intoxications remarquées.