Selon un discours à l’occasion de la journée des apiculteurs à Ellange (L) Paul Jungels
(Traduction française par Norbert Jung)

Depuis le début de l’épidémie varroa deux observations touchent les apiculteurs et les scientifiques :
D’une part le fait que dans beaucoup de colonies les varroas sont apparemment à la fête et se multiplient à grande vitesse, tandis que chez certaines colonies il se produit une multiplication des acariens tellement insignifiante qu’un traitement en fin de saison semble en réalité superflu.
D’autre part l’observation inquiétante qu’au fil des années de plus en plus de colonies s’affaiblissent déjà avec une infestation de varroa modeste, alors que même aujourd’hui beaucoup de colonies survivent à une infestation de plusieurs milliers d’acariens, pourvu qu’un traitement antivarroa efficace ait lieu de début août à mi-août.
L’héritabilité de comportements modèle (patterns) pertinents pour la résistance à varroa a été étudiée et confirmée à l’échelle mondiale. Il existe donc la possibilité de sélectionner progressivement, par un choix approprié des reines et faux-bourdons, nos souches d’abeilles en vue d’une résistance améliorée par rapport à varroa. Étant donné qu’actuellement nous n’arrivons à préserver nos colonies d’abeilles de dégâts massifs que moyennant utilisation de substances acaricides plus ou moins problématiques pour les abeilles, et en vue de notre effort de récolter des produits apicoles aussi purs que possible, une meilleure résistance à varroa nous paraît une entreprise utile, quoique complexe.
Bien entendu la présente contribution ne traite pas les aspects de technique apicole tel que l’élevage d’essaims, la formation d’essaims artificiels, l’élimination du couvain mâle, et autres, techniques qui, bien maîtrisées, influencent sans doute favorablement le combat contre la multiplication des acariens.
Des mesures de technique apicole en matière de gestion des colonies présentent toujours le désavantage de ne pas constituer une solution durable à un problème.