Conditions préalables
Le but de toute sélection et de tout élevage est une adaptation génétique bien déterminée à une situation donnée. La condition fondamentale pour une sélection effective est de mettre les colonies qui doivent être comparées à pied d’égalité physiologique et d’éliminer si possible tous les effets secondaires par rapport aux particularités à observer.
La condition préalable pour le travail de sélection s’appelle donc méthode et systématique en technique apicole. L’éleveur autrichien de l’abeille carniolienne, Harald Singer, mentionna, lors d’un discours de 2001 à Capellen (L), dans ce contexte l’énorme avance des éleveurs de l’abeille Buckfast en Europe : Presque tous travaillent avec des ruches très semblables selon une technique apicole très semblable (celle du Frère Adam) et obtiennent de ce fait évidemment une comparabilité élevée de leurs résultats.
En pratique : des vieilles colonies, des peuples jeunes, des colonies ayant essaimé, des peuples divisés, ceux récemment rémérés, les essaims et essaims artificiels, les peuples servant à l’élevage de mâles, ainsi que les colonies dans différents types de ruches et gérées avec des techniques apicoles différentes, ne peuvent pas être L’entreprise apicole, ou tout au moins le rucher à contrôler doivent être aménagés et gérés comme une unité :
Seulement des colonies de constitution physiologique égale
Même type de ruche et de technique apicole
Même traitement anti varroa au cours de l’année précédente
Dans notre entreprise, onze critères sont recensés jusqu’en fin d’année selon le système suffisamment connu. S’y ajoute un hivernage supplémentaire pour les reines destinées potentiellement à l’élevage. Au moins cinq critères jouent un rôle majeur par rapport à la tolérance varroa.
Un couvain résistant aux maladies et des abeilles résistantes aux virus n’ont guère d’influence sur le taux de reproduction des acariens. Il faut dire que certaines colonies, lors d’une pression majeure des varroas, sont affectées souvent de façon lente et non détectée par des symptômes de la loque européenne, mais aussi du couvain sacciforme, une maladie virale qui attaque couvain et abeilles adultes. L’alarme est sonnée à l’éruption de maladies virales qui comme symptôme le plus marquant, font apparaître des abeilles aux ailes atrophiées (virus DWV-Deformed Wing Virus). Si cette phase de la maladie tombe dans la période où les colonies couvent les abeilles pour l’hiver, des colonies vulnérables sont désespérément perdues. Comme on le sait, le couvain de printemps d’une colonie en bonne santé est quasiment compact. Ce n’est qu’au cours de l’été que des différences importantes se développent.